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Colza : bilan provisoire des récoltes en Normandie et dans l'Ouest de l'Île-de-France

Au 1er août, les rendements 2023 déçoivent dans l’ensemble. Ils sont en retrait de 13 à 16 % en tendance par rapport à 2022 et flirtent grosso modo avec les moyennes quinquennales et décennales.

© Terres Inovia

Les moissons sont terminées en Île-de-France. Au 1er août, il reste encore un peu de colza à récolter dans l’Eure et les secteurs tardifs de l’Orne (moins de 5-10 % estimés). Les pluies de juillet complexifient fortement les chantiers dans le Calvados (env. 40-50 % à récolter à ce jour) et bien plus encore en Seine-Maritime (70 %) ou la Manche. Le bilan proposé ici n’est donc que provisoire.

De fortes hétérogénéités (15 à 50 q/ha) sont pointées, avec des fourchettes de 30-34 q/ha majoritairement dans les départements 78, 61, la partie Sud et Est 27 et situations précoces du 14 et 76. Les agriculteurs restent également sur leur faim dans le pays d’Ouche et les plaines de l’Orne (34-36 q/ha). On monte d’un cran avec 38-42 q/ha en tendance sur le plateau du Neubourg et le Vexin normand, le Roumois et le pays de Caux. Des bons rendements sont heureusement relevés dans les terres à haut potentiel, même s’ils restent souvent inférieurs de 5 à 10 q/ha par rapport à 2022.

En attendant des chiffrages plus précis pour dresser des bilans, les tendances départementales provisoires sont aujourd’hui estimées à :

  • 33-34 q/ha dans les Yvelines et dans l’Orne ;
  • 34-36 dans l’Essonne ;
  • 35-37 q/ha dans l’Eure, la Seine-Maritime* et le Calvados* ;
  • 37-39 q/ha dans le Val-d’Oise.

Dans les terres superficielles, secteurs de vallées et terroirs céréaliers (rotations courtes), les techniciens et agriculteurs déplorent une fin de cycle précipitée avec des phénomènes d’échaudages, "pieds secs", et petits PMG. L’amertume semble davantage marquée chez les producteurs dans les terres profondes où l’écart "réalisé-attendu" est généralement plus important que dans les terres légères.

Manque de rayonnement, floraison brutalement écourtée ou peu flamboyante, faible réserve hydrique en fin de cycle, stress lié à la présence de larves d’insectes et de graminées concurrentielles, ou dysfonctionnement d’ordre nutritionnel (NPK) sont autant de pistes plausibles pour expliquer ces déconvenues. Les apparences étaient bien souvent trompeuses, car la culture semblait se porter bien jusqu’à la floraison.

Prochaines infos à venir : bilans détaillés et résultats définitifs des variétés colza 2022-23.

 

* Il y a encore une majorité de colza à récolter dans ces départements.

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