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Animaux divagants : plus d’un incident par semaine

SNCF Réseau Normandie vient de rencontrer la Chambre d’agriculture pour alerter sur les trop fréquentes divagations d’animaux domestiques sur les voies qui portent à conséquence.

Les animaux doivent être contenus par des clôtures entretenues sous peine de sanctions.
Les animaux doivent être contenus par des clôtures entretenues sous peine de sanctions.
© Shutterstock

Les animaux domestiques en état de divagation sur les voies ferrées entraînent de lourdes conséquences pour la SNCF mais également pour les éleveurs concernés. La plupart du temps, ces incidents sont dus à l’absence ou le manque d’entretien des clôtures. Pour le riverain du réseau ferré, il peut y avoir des poursuites pénales, une amende et/ou peine d’emprisonnement, une prise en charge financière des préjudices matériels et corporels causés.

« Il faut bien faire la différence entre les animaux sauvages et les animaux domestiques. En ce qui concerne les animaux domestiques, il a eu 80 incidents au total sur la Normandie en 2023 : 50 % des incidents sont dus à des bovins, les autres concernent les autres animaux domestiques, en particulier des chiens », explique Sylvie Sebire, responsable du Pôle environnement et développement durable chez SNCF Réseau Normandie.

Concernant les animaux sauvages, cela concerne 203 incidents en 2023 en Normandie, essentiellement dus aux passages de chevreuils et de sangliers. « Nous travaillons avec la Fédération de chasse pour étudier les lignes les plus exposées ».

Les animaux en état de divagation sur les voies provoquent principalement des retards en chaîne. Les trains s’arrêtent, les passagers sont mécontents et l’image de la SNCF est dégradée. Mais parfois les animaux percutent le convoi et c’est plus grave. C’est une perte pour l’éleveur bien sûr et les dégâts sur le train sont souvent importants.

Sylvie Sebire rappelle un événement qui s’est passé sur la ligne Serqueux-Gisors : « Une douzaine de génisses en état de divagation sur la voie ont percuté le train. Les animaux sont passés sous le train. Des morceaux de carénages sont tombés sur la voie et ont emmené le ballast. Le train s’est alors retrouvé en dérive, il n’y avait plus la possibilité de l’arrêter. Dans cette situation le train s’est arrêté grâce à une côte mais, parfois, les cheminots doivent aller au déraillement quand le train ne s’arrête pas. C’est arrivé en Franche-Comté à un TGV en 2019 avec un troupeau de vaches ».

Le coût de cet accident sur la ligne Serqueux-Gisors s’est élevé à 350 000 euros. La SNCF s’est retournée contre l’éleveur. Il a fallu réparer le matériel roulant et dédommager les voyageurs.

Travail autour de la sensibilisation 

« Avec le directeur territorial, nous avons rencontré Laurence Sellos, présidente de la Chambre d’agriculture de Seine-Maritime où il y a une ligne particulièrement concernée par les incidents : la ligne Dieppe-Malaunay ». Auprès des Chambres d’agriculture, auprès des mairies et des techniciens agricoles, la SNCF rappelle les responsabilités de chacun : « la SNCF a la responsabilité de l’entretien de ses voies, des talus de remblais et des talus de déblais dont elle est propriétaire. Mais ce n’est pas à elle de clôturer. Le Code rural impose au riverain de la voie ferrée de mettre en place une clôture. »

« Une cartographie a été réalisée de tous les lieux d’incidents. Ces informations sont récupérées dans une base de données incidents identifiés alimentée par l’agent technique du train. Je trie et je ne récupère que les informations concernant les incidents dus aux animaux domestiques. Nous dialoguons avec la gendarmerie qui nous a contactés pour avoir connaissance des principales zones de divagation. Nous avons également des échanges avec les assureurs. Il est important de faire la différence avec des animaux qui cassent les clôtures à la sortie à l’herbe au printemps ou en fin de saison de pâturage. Nous savons pertinemment que la plupart du temps, cela n’a rien à voir avec des comportements de négligence des éleveurs. Mais il y a quand même des spots où cela se reproduit trop souvent car les clôtures mitoyennes ne sont pas entretenues et vérifiées. Le Code rural impose également l’entretien et le bon état des clôtures et installations ».

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