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L’association des éleveurs de race normande a 40 ans

Le 24 novembre dernier, l’association Normande Star a fêté ses 40 ans à Neufchâtel-en-Bray.

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La soirée festive a rassemblé deux cents éleveurs.
© AEBRN HN

Jean Thékal était assez ému de participer à cet évènement. Il se souvient bien de la création de cette association en 1977. Eleveur à Roumare avec son épouse Odette, il a été administrateur de l’association durant 15 ans. « Nous étions une quinzaine d’éleveurs au départ. La création de l’association nous a permis de vendre plus facilement des petites génisses amouillantes. Nous avons même vendu des génisses en Colombie. J’ai aimé travailler avec la normande car c’est une race proche de l’homme, très familière », explique-t-il. Aujourd’hui Odette et Jean Thékal ont installé leur fils sur l’exploitation et profitent de tous les voyages que l’association organise chaque année.
A l’aube des années 50, il existe une association qui s’appelle « Bureau des ventes de reproducteurs normands ». Cette association de type coopératif fonctionne bien car la demande en animaux de race normande est importante en France et en Amérique du Sud. Mais dans les années 70, les difficultés commencent car le bureau ne tient pas compte des changements importants dans la commercialisation des mâles. Le bureau fait faillite en 1975.

Regrouper les hommes autour de la race normande
Le 28 avril 1977 des hommes se rencontrent et envisagent la création d’une association type loi de 1901 pour regrouper ceux qui souhaitent travailler ensemble autour de la race normande : François Cocagne, Bernard Lavoinne, Pierre Lesecq, Rémi Lefevre, Michel Chemin, Pierre Payen, Paul Poulain, François Vielle, Maurice Renard, René Darsch.
Le 22 juin, l’Association des éleveurs de bovins de race normande (AEBRN) est née. Elle deviendra HN avec le rattachement de l’Eure en 1989.
L’objectif de l’association est de promouvoir la race et les éleveurs en organisant des concours et des réunions d’information, en participant aux manifestations nationales. L’association va permettre de regrouper les propositions de ventes des femelles afin de les proposer aux acheteurs. Des ventes groupées sont organisées à Neufchâtel et à Fauville-en-Caux. L’association sert d’intermédiaire entre les éleveurs et les acheteurs. La logistique et l’animation sont prises en charge respectivement par l’EDE et la chambre d’agriculture.
Le premier président est Rémi Lefevre. En 1990, il laisse la place à Éric Delahaye. A cette époque la commercialisation de la race est à son apogée. Mais certains encouragent la création d’une société de commercialisation multi-races. La société Génor voit le jour en 1992. L’association normande existe toujours mais n’est plus chargée de la commercialisation. Michel Chemin en devient le président et Adrien Retout l’animateur.
« Je veux citer le travail d’Adrien Retout qui nous a fait avancer dans notre travail de sélection. Il m’a donné beaucoup de très bons conseils pour les accouplements. A l’époque on travaillait déjà à améliorer les mamelles et les aplombs », se souvient Jean Thékal.

Maintenir le lien social entre les éleveurs
En 1998, à la demande des éleveurs, l’association reprend la partie commercialisation qu’elle avait donnée à Génor. Jean-Jacques Letouq et Adrien Retout se chargent de cette partie. Entre temps, Paul Follet a repris la présidence qu’il laissera à Patrick Outrebon en 1997. A cette époque Samuel Journée arrive pour remplacer Jean- Jacques Letouq qui prend sa retraite.
Depuis 15 ans, l’association organise le concours départemental et des ventes publiques, des journées de promotion de la race normande, des réunions techniques et un voyage annuel. Tous les éleveurs se souviennent du concours national normand en 2013 à Neufchâtel où 200 animaux ont été présentés durant 3 jours.

Des jeunes très motivés
« Aujourd’hui l’association mise sur les jeunes. Un groupe très motivé s’est d’ailleurs créé qui organise des concours, des voyages, des journées techniques. Les buts de l’association pour les prochaines années sont de maintenir une dynamique et un lien social entre les éleveurs, entretenir la motivation des jeunes, développer la filière viande avec le soutien de la Région avec la mise en place d’un signe de qualité sur le Bœuf Traditionnel de race normande », précise Samuel Journée.

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