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Trois ans pour se former en agronomie à l’IUT d’Amiens

La première promotion du Bachelor universitaire de technologie (BUT) Génie biologie, parcours agronomie, entrera en troisième année à la prochaine rentrée, à l’IUT d’Amiens. Ce diplôme forme des techniciens supérieurs en biologie, agronomie, agro-écologie, biotechnologie, génétique, qualité ou encore gestion.

Les mises en pratique permettent de développer les compétences attendues en entreprise.
© IUT Amiens

« Je voulais faire un métier utile pour la planète. Alors j’ai dévié de mes études en informatique, et je me suis tournée vers le Bachelor universitaire de technologie (BUT) Génie biologie, parcours agronomie, en septembre 2021. C’est passionnant », confie Pauline Saintyves. Cette étudiante fait partie de la centaine de jeunes qui ont intégré le tout nouveau BUT de l’IUT d’Amiens (bac +3) – un des plus importants de France – en septembre 2021. Il s’agissait jusqu’alors d’un DUT (bac +2).
« Ce diplôme, construit sur trois ans, forme des techniciens supérieurs aux compétences très larges, en biologie agronomie, agro-écologie, biotechnologie, génétique, qualité ou encore gestion », présente Nathalie Jullian, cheffe du département. Le BUT comporte aussi un parcours Sciences des aliments et biotechnologies, métiers de la production et de la transformation alimentaire ou cosmétique. Pour ces deux voies, les conditions d’admission sont similaires. « Le recrutement s’effectue sur dossier via ParcourSup. Il faut être titulaire d’un bac général options mathématiques, physique-chimie ou SVT, d’un bac technologique STAV STL, ou être en réorientation après une ou deux années dans le supérieur. »
Ce que les étudiants apprécient dans ce cursus ? « C’est surtout la pratique. Nous avons beaucoup de mise en situation, qui attestent de nos compétences réelles », pointe Herluin Saillard, lui aussi étudiant en deuxième année. Pauline et Herluin, non issus du milieu agricole, ont chaussé les bottes dès la première année grâce à un stage de trois semaines en exploitation. « C’est primordial pour saisir la réalité du métier. » Eux ont choisi des exploitations maraîchères. « On a pu concrétiser la théorie vue en cours, comme les rotations, les Cipan, la fertilisation… ». Sept semaines sont à réaliser en deuxième année, et seize semaines sont prévues en troisième année. « C’est l’occasion pour ceux qui le souhaitent de se former à l’étranger », commente Nathalie Jullian.

Se poser les bonnes questions

Autre exemple de mise en pratique : le concours prairies animé par Semae (l’interprofession des semences). Il s’agit de réfléchir à l’amélioration du système fourrager d’un élevage. « Il faut prendre en compte les problématiques de l’éleveur, la manière dont il gère son troupeau, et les prairies en elles-mêmes. Le but, c’est de proposer des pistes d’amélioration réalisables pour améliorer les résultats techniques et économiques », présente Herluin. Pauline résume : « on apprend à se poser les bonnes questions. On sait qu’un seul modèle ne peut pas être transposé partout. Il faut raisonner selon le contexte. »
À l’issue des trois années, tous les deux envisagent la poursuite des études, Herluin vers une école d’ingénieur, Pauline vers la recherche en biologie végétale. Ils seront entre autres détenteurs du Certiphyto et de la Capacité professionnelle agricole. Les possibilités sont en fait assez larges. « Le diplômé peut exercer les métiers de conseiller agricole, chargé d’études agricoles, chef d’exploitations, conseiller en gestion agricole… » Des profils très recherchés. « De gros semenciers viennent chercher nos étudiants. Les débouchés sont nombreux », assure Caroline Bohain, chargé des relations extérieures de l’IUT. •

Ouverture à l’apprentissage

Le BUT Génie biologie est désormais ouvert à l’alternance. « Le rythme est alors de deux semaines en cours et deux semaines en entreprise », présente Nathalie Jullian, cheffe du département agronomie. Martin Busschaert a fait ce choix pour encore plus de concret. « Je décrochais un peu en première année. J’avais besoin d’être dans la réalité », avoue-t-il. Depuis septembre, il est en contrat d’apprentissage au sein de l’association Symbiose Somme, qui œuvre pour la mise en place d’aménagements et de pratiques agricoles favorisant la biodiversité. « Je suis chargé de mission en charge des projets : la mise en place d’un rucher école, d’un parcours de biodiversité au lycée du Paraclet pour informer le grand public sur les pratiques agricoles, la rédaction de fiches pratiques “amis et ennemis des cultures“, ou encore l’installation de nichoirs dans les fermes. » Les relations avec le monde agricole motivent Martin dans son parcours d’études. Une fois diplômé ? « J’envisage un master, ou la reprise de l’exploitation familiale à Sailly-Laurette dans la Somme ».
 
Informations et candidatures en ligne sur www.iut-amiens.fr
Tél. : 03 22 53 40 40, scolarité@iut-amiens.fr


 

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