Fruits d’été : face aux GMS, les producteurs brandissent la menace de l’agroécologie

L’AOP Pêches et abricots de France menace de «suspendre» certains projets agroécologiques (vergers écoresponsables, cultivés sans certains phytosanitaires à partir d'une certaine date, NDLR) menés de pair avec des enseignes de la grande distribution, a indiqué le directeur de l’AOPn Raphaël Martinez à Agra Presse le 19 juillet. « Nous n’allons pas tout arrêter en plein milieu de la saison, mais, en fin de saison, je pense qu’on va avoir des rendez-vous musclés [avec certaines enseignes] parce qu’on leur dira qu’on ne peut plus s’engager dans les conditions actuelles (…) si elles ne sont pas capables de payer le coût de revient ! », a-t-il déclaré. Dans un communiqué diffusé quelques instants plus tôt, cosigné par la Gouvernance économique des fruits et légumes (Gefel) et la FNPF (producteurs de fruits, FNSEA), l’AOPn critique « la pression sur les prix, liée à la politique du moins-disant » menée par les GMS. Les trois organisations y dénoncent, pour la deuxième fois cet été, des « mises en avant agressives ou "à prix coutant" » qui « deviennent la règle de promotion, et concentrent une part très importante des ventes ». Elles déplorent une pression exercée par les enseignes sur les fournisseurs « au risque de se faire "mettre au pain sec" », ce qui est « monnaie courante ».