Augmenter la part d'herbe, oui mais comment ?
Nicolas Lunel, agriculteur à Planquery (Calvados), a entamé un travail sur le système d'alimentation de ses vaches. Accompagné par les Chambres d'agriculture de Normandie, il revient sur les différentes étapes de son projet. Témoignage.
« Je participe au GIEE Légumineuses Normandie animé par David Delbecque, conseiller élevage. Je travaille déjà avec un peu de luzerne, des dérobées à base de seigle-vesce-trèfle et des betteraves produites sur l'exploitation pour compléter le maïs dans l'alimentation de mes vaches laitières. Je souhaitais regarder de plus près mon système d'alimentation avec l'objectif d'évoluer vers une part plus importante d'herbe qui représente 20 à 25 % de la ration actuelle, l'objectif est de se rapprocher des 50 % pour gagner en autonomie alimentaire, en santé animale, et réduire l'utilisation des produits phytosanitaires (zone de captage à proximité).
J'avais besoin d'un regard extérieur pour m'aider à faire les bons choix. Lors du diagnostic réalisé (conduite du troupeau, installations, aliments, performances et coût alimentaire, bilan fourrager...), nous avons discuté, chiffré, analysé, priorisé les différentes pistes envisagées : augmentation de la surface en luzerne, implantation de prairies multi-espèces, amélioration des valeurs alimentaires des fourrages, équilibre protéines/énergies/fibres/minéraux et ajustements de la ration, réflexions autochargeuse/affouragement, boviduc... puis établi et suivi le plan d'actions construit lors des quatre visites de l'accompagnement. L'étude m'a permis d'avancer dans mon projet d'évolution. »•