Aller au contenu principal

Sanitaire : vigilance IBR

La rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) peut contaminer très rapidement tout un élevage. Explication.

Le virus est transmis par les sécrétions nasales, puis il reste présent à vie dans l’animal, bloqué par l’immunité.
© GDMA 76

L’IBR est due à un herpès virus dont l’animal ne pourra jamais se débarrasser (virus de la même famille que celle du “bouton de fièvre”). Cette maladie est réglementée depuis 2006, elle est donc soumise à un dépistage obligatoire et pénalise fortement l’économie d’un élevage non indemne.

Un animal contaminé restera porteur du virus toute sa vie

Le virus est transmis par les sécrétions nasales, puis il reste présent dans l’animal, bloqué par l’immunité. L’animal est “porteur latent” du virus. Un stress (autre maladie, allotement, vêlage, etc.) peut alors permettre la recirculation du virus dans l’organisme. Cette recirculation peut être à l’origine d’une transmission très importante à de nouveaux animaux au sein du troupeau. Bien souvent, l’animal réexcrète du virus mais ne présente aucun signe clinique : un grand nombre d’animaux peut être contaminé sans qu’on ne le sache ! L’ampleur de la contamination d’un cheptel peut rapidement être proche de 100 % si les conditions favorables sont réunies (contacts rapprochés, bâtiment fermé, stress/symptômes qui entraînent une excrétion accrue).
Attention, la transmission du virus peut aussi se faire par les airs sur une distance supérieure à 30 m ! De plus, il faut être vigilant au matériel contaminé par des sécrétions nasales : bétaillère, couloir, parc. Il est peu résistant sur ce type de surface mais si des animaux touchent peu de temps après du matériel contaminé, le risque est très élevé. 
Les principales voies de contamination sont donc : des bovins en divagation, du matériel en commun, des achats, des contacts étroits de voisinage.

Une réglementation stricte

Chaque élevage a un statut défini vis-à-vis de l’IBR. Ce statut implique un dépistage sérologique tous les six mois en laitier (lait de tank) ou tous les ans en atelier allaitant. De même, en cas d’achat, il est obligatoire de faire une prise de sang quinze jours minimum après l’arrivée d’un bovin (sauf en cas de dérogation : transport direct sans rupture de charge depuis une exploitation indemne).
En cas de circulation d’IBR, l’élevage devient non indemne. Il ne peut plus vendre ses animaux dans un élevage indemne ; seulement dans des ateliers dérogatoires (sous conditions), à la boucherie ou dans certains pays. En concertation avec l’éleveur, le vétérinaire et le GDMA, un plan de lutte est élaboré, adapté à chaque situation. Une vaccination des animaux positifs, voire de l’ensemble du troupeau doit être instaurée afin d’éviter une circulation virale dans le troupeau. 
Les restrictions commerciales, les actes vétérinaires (dépistage et/ou vaccination), la réforme anticipée ainsi que les pertes liées aux cas cliniques font de cette maladie une contrainte économique majeure pour un élevage. C’est également une grande source de stress, et une perte de temps pour trier les bovins et organiser les différents actes de prophylaxie.

La Situation en Seine-Maritime

La Seine-Maritime compte une quarantaine d’élevages en situation nécessitant un plan de surveillance accru concernant l’IBR. Cette année, grâce aux efforts conjoints des éleveurs concernés, des vétérinaires et du GDMA, plusieurs élevages ont pu sortir de cette situation et acquérir un statut indemne ; tandis que d’autres sont en passe de sortir de cette situation. Cependant, au vu de la grande contagiosité de cette maladie, il faut rester extrêmement vigilant pour éviter de nouvelles contaminations. Bien souvent, la divagation de bovins est la première cause de contamination, soyons vigilants. • 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

Les opérations de communication sont lancées.
Rendez-vous les 1er et 2 juin au Comice de Forges-les-Eaux

Le Comice agricole a choisi le thème de la pollinisation pour sa 150e édition.

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Frédéric Van Gansberghe, président de Futerro, et Olivier Leducq, directeur général de l'usine Tereos de Lillebonne, lors de la signature du partenariat le 11 avril à Gruchet-le-Valasse.
Tereos : ouverture d'un marché de 150 000 tonnes de dextrose par an

Le groupe coopératif a conclu le 11 avril un partenariat avec l'industriel belge Futerro qui doit ouvrir son usine de…

Hervé Morin a découvert que Terre de Lin c'est aussi la création variétale, la production de semences, le peignage...
Terre de Lin accueille le président Morin

Hervé Morin a découvert les nombreux domaines d'activité de la coopérative Terre de Lin et sa volonté de soutenir la filière…

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Les applaudissements, audibles depuis l'extérieur, témoignaient d'un enthousiasme collectif.
Concours de la journée installation agricole en Seine-Maritime

Le 28 mars dernier, s'est déroulé le concours de la journée installation agricole en Seine-Maritime, organisé par les Jeunes…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole