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Les scolaires à la découverte des métiers agroalimentaires normands

Jeudi 29 mars, s’est tenu le salon "accro" alimentaire à la cité des métiers à Rouen dans le cadre de la quinzaine de l’apprentissage et de la semaine de l’industrie.

Sébastien Dutac dirige une minoterie aux Andelys, dans l’Eure. C’est aussi le président de l’association régionale des entreprises alimentaires (Area), depuis la mi-janvier et la fusion avec Irqua-Normandie. « Mon métier, meunier, est peu connu du grand public, explique-t-il aux scolaires venus l’écouter. Nous avons une grande diversité de métiers au sein du secteur agro-alimentaire normand, très étendue et méconnue, et nous recrutons ». Justement, le recrutement, c’est l’objectif du salon « accro alimentaire » organisé le 29 mars à la cité des métiers de Rouen, dans le cadre de la quinzaine de l’apprentissage et de la semaine de l’industrie.
L’alimentaire, un secteur dynamique et promoteur d’emplois. « En 2017, il a embauché 5 000 personnes en France », explique le dirigeant aux étudiants qui visitent le salon. « Rien qu’en Normandie, nous avons une belle diversité de production : lait, viande, céréales mais aussi produits de la mer, thé et cacao ». En effet, on l’oublie souvent mais la Normandie est la première région française de transformation du café et du cacao. « Nous avons besoin de salariés qualifiés avec une palette d’emplois et des formations professionnelles qui permettent de faire évoluer les salariés ».
Pour Daniel Le Cam, chargé de l’apprentissage au Conseil régional, partenaire du salon, « la priorité est la formation des jeunes et la revalorisation de l’apprentissage ». Pour éclairer les jeunes venus écouter la table-ronde, Sandrine Ganaye, du CFA Naturapôle d’Yvetot, est venue témoigner avec deux de ses élèves. « Nous avons plus de demandes de la part des entreprises que d’apprentis qui souhaitent s’orienter vers l’agroalimentaire », regrette-t-elle. Anthony est en licence professionnelle à Yvetot et en apprentissage à la fromagerie Gillot, dans l’Orne. « Je ne connaissais pas avant et je ne suis pas déçu, car cela m’apporte autre chose que la formation initiale. C’est du concret, on alterne cours et pratique. J’ai passé un bac scientifique et un DUT de génie biologique avant le contrat d’apprentissage ». Clément est également élève à Yvetot en licence professionnelle et travaille dans une entreprise parisienne qui produit des levures, « des produits dont on n’entend pas parler ».
Pour Nicolas Marie, également salarié du CFA d’Yvetot, « vous êtes au-dessus du paquet avec l’apprentissage car vous avez à l’issue deux ou trois ans d’expérience en plus du diplôme ». Les témoignages ont été complété par celui de Thomas Boulanger, un ancien apprenti aujourd’hui commercial pour la Socopa, filiale de Bigard. « Je ne suis pas issu de l’agriculture mais j’ai découvert la charcuterie, la cidriculture puis la viande avant d’entrer dans mon entreprise actuelle ».
Sur le salon, il y a mille offres à pourvoir. « Je suis entré dans la meunerie grâce au journal l’Etudiant, explique Sébastien Dutac. L’article parlait d’une école que je ne connaissais pas. Je me suis dit, du pain, on en mangera toute notre vie et j’ai changé de voie après avoir étudié la chimie. Je vous donne un conseil : intéressez-vous, échangez, découvrez des métiers ».

 


Zoom sur...

Des ateliers pour présenter des métiers aux élèves

Sur le salon, on bat le beurre, on fabrique des crêpes, on réalise des smoothies. Ces ateliers permettent aux scolaires qui visitent l’exposition de découvrir des métiers méconnus de l’agroalimentaire. La vingtaine d’entreprises alimentaires normandes qui tiennent un stand proposent de montrer leur savoir-faire, en espérant pouvoir convaincre des étudiants de les rejoindre, car des apprentis, ils en cherchent.

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