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La Normandie dans le lin composite

Hervé Morin a visité Eco-Technilin. La Région a mis un million d’euros pour soutenir la recherche et l’innovation dans le lin technique.

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Hervé Morin, le président de la Région Normandie, est venu visiter, vendredi dernier, les installations de l’usine Eco-Technilin,afin de souligner son soutien à la filière.
© Région Normandie

« En Normandie, nous avons la filière lin avec un avenir gigantesque. C’est une pépite qu’il faut cultiver pour également devenir les meilleurs dans le domaine du composite », a déclaré Hervé Morin lors de sa visite d’Eco-Technilin à Valliquerville le 20 juillet. Le président de la Région a été accueilli par Karim Behlouli, le directeur général de cette société qui a été rachetée par le groupe Cap Seine il y a un an. Eco-Technilin est le leader français pour la fourniture de produits non tissés à base de fibres naturelles. Les produits sont des feutres non-tissés composites fabriqués à base de fibres de renforts et de fibres thermoplastiques. Ils sont à 90 % destinés au marché automobile, et plus particulièrement aux équipementiers automobiles fabriquant des pièces de garnitures intérieures.

Faire évoluer le produit
La Région Normandie a soutenu Eco-Technilin au titre du dispositif Impulsion Export à hauteur de 58 500 euros sous forme de subvention (participation aux salons, mission de prospection dans le monde, soutient au recrutement d’un commercial), et d’une aide de 959 165 euros, dont 590 265 euros de fonds Feder, dans le cadre du soutien aux projets collaboratifs. Le projet collaboratif concerné, baptisé Nepflax (New Process for Flax), porte sur la conception et la réalisation d’un procédé de fabrication d’un voile de lin.
Chez Eco-Technilin, la partie recherche et développement se concentre sur la mise au point de technologies qui permettraient d’augmenter l’utilisation du lin dans les process de transformation et de développer les surfaces en lin technique. « Aujourd’hui, sept personnes travaillent en laboratoire pour faire évoluer le produit. Le lin technique doit avoir des performances mécaniques particulières, au niveau de sa finesse et du remplissage de la fibre unitaire. Avec Arvalis et UniLaSalle, nous mettons en place des parcelles d’essais pour mieux connaître les aspects culturaux de la fibre technique, quelle maturité ? quel rouissage ? Nous sommes soutenus par la Région pour ce projet. Il n’est pas question que le lin technique soit un sous-produit du lin textile et il doit être aussi rémunérateur », explique Karim Behlouli.
Aujourd’hui, le potentiel de développement est énorme. La Normandie est la première région productrice de bio matériaux et le lin est au premier rang mais notre région manque de visibilité. « Nous avons besoin d’une antenne Industries et Agro Ressources en Normandie pour porter tous ces projets. Un centre de caractérisation en Normandie serait l’idéal. Il y a des synergies concernant les travaux de recherche de chacun et il y a de la place pour tout le monde. Nous avons besoin de la Région pour créer une unité entre tous les acteurs, ce qui nous donnera une meilleure visibilité », ajoute le directeur. Le président Morin soutiendra ces projets mais une condition est posée : que la filière lin technique prenne la marque Normandie.

Un marché encore de niche
Si les biomatériaux se développent et représentent donc un débouché pour les liniculteurs, il faut quand même souligner que c’est bien le textile qui reste actuellement le principal débouché. La Chine absorbe encore 130 000 tonnes de lin teillé chaque année. D’après des données de l’Ademe, 6 % du lin fibre est utilisé pour les matériaux composites. Mais si les pièces commercialisées en fibres sont une réalité de marché, l’estimation de leur volume aujourd’hui reste limitée et soumise au secret statistique.

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