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À la Mare aux Pommiers : le local comme atout

Installé depuis 2011 sur l’exploitation familiale à Bouville, Matthieu Douillet a succédé à ses parents. Depuis cette reprise, la ferme a connu des transformations afin d’être plus performante, diversifiée et d’assurer une meilleure qualité 
de vie à son exploitant et sa famille.

En 2011, lorsque le père de Matthieu Douillet est parti à la retraite, l’exploitation familiale, EARL la Mare aux Pommiers à Bouville, comptait 80 hectares et produisait 350 000 litres de lait. Mais la construction d’une autoroute adjacente a entraîné l’année suivante une perte de surface, réduisant le foncier à 71 ha. Matthieu a alors profité de l’occasion pour restructurer profondément l’exploitation.

Une restructuration forcée mais bénéfique

Et l’agriculteur y a trouvé son compte. La réorganisation parcellaire – et le regroupement de parcelles qui en a découlé – a permis d’optimiser le travail.
L’occasion aussi de mettre en place un pâturage tournant dynamique. 
Aujourd’hui, malgré une surface réduite, la production laitière a presque doublé pour atteindre 680 000 litres de lait, vendus à Danone. L’élevage est centré sur un troupeau de 65 vaches laitières de race prim’holstein. 
Du côté des cultures, l’assolement de l’exploitation est réparti (22 ha de maïs, 20 ha de blé, 9 ha de lin et 20 ha de prairie) et Matthieu Douillet travaille avec NatUp dont il est satisfait.
Cette période de travaux a également renforcé les liens communautaires. De nombreuses réunions avec les agriculteurs voisins ont été organisées pour gérer les impacts, créant une solidarité accrue entre exploitants.
2021, la vente directe fait son grand retour
Lancée dès 2012 dans une démarche de diversification et d’échange avec le public, la vente directe a connu un essor jusqu’en 2016. Le départ en retraite de sa mère l’a toutefois contraint à réduire cette activité, faute de temps.
Mais l’année 2021 marque un tournant majeur : l’éleveur a investi dans un robot de traite, ce qui a permis de réduire l’astreinte quotidienne de la traite. Puis Matthieu a embauché deux apprentis, très impliqués. Le temps ainsi libéré, il a alors pleinement relancé la vente directe et gagné en qualité de vie, passant dorénavant davantage de temps avec ses enfants.

Une réorganisation réussie du travail

La réorganisation du travail a été un facteur clé dans l’évolution et la réussite de la ferme. Matthieu s’est aidé de trois outils.
Il a tout d’abord créé un groupe WhatsApp Ferme à l’attention de ses salariés, ce qui a permis entre eux une communication rapide et un partage instantané d’informations et des photos de cas urgents.
Ensuite, il a créé un cahier de transmission afin d’assurer le suivi des tâches et des actions réalisées par chacun en cas d’absence.
Enfin, il a mis en place un tableau des tâches qui sert de repère visuel et de feuille de route à l’ensemble.
Grâce à cette réorganisation, Matthieu Douillet parvient à prendre en moyenne cinq semaines de congé par an, un exploit dans le milieu agricole !

La diversification au cœur du projet

En vente directe, son offre est variée. Il vend des caissettes de veau (tous les deux mois) et de bœuf sous vide (tous les trois mois). L’abattage est réalisé chez Teba. 
Côté produits transformés, il propose des terrines de bœuf et des bocaux cuisinés : bourguignon, boulettes de viande, hachis parmentier. Disposant d’un petit verger, il propose aussi des cubis de jus de pomme et de jus de pomme/poire.
Il commercialise terrines, bocaux et jus via un marché, tous les samedis matin, organisé chez Pierre Verhalle (EARL du Gravier) à Bouville, un maraîcher voisin (voir article page suivante). Ses produits sont également revendus chez un boucher-charcutier à Barentin et au bar de la commune.
Pour l’achat de ses caissettes de viande, les clients sont contactés 15 jours avant la vente pour la réservation. La récupération se fait le mercredi après-midi (sur appel) ou le samedi matin pendant le marché.
Le bouche-à-oreille reste le pilier de sa promotion, l’agriculteur profitant de ses activités sportives et de la sortie d’école pour échanger avec le public.
Prochaine étape de son développement ? L’aménagement d’un point de vente à la ferme en 2026.•

Plus d’information sur la page Facebook : Douillet Ferme

Jarret de bœuf braisé au vin rouge

Pour 4 personnes
Ingrédients :  1,2 kg de jarret de bœuf – 1 oignon – 3 gousses d’ail – 1 bouquet garni – 1 c. à café de coriandre en grains – 1/2 c. à café de cumin moulu – 1/2 c. à café de paprika doux – 75 cl de vin rouge – 10 cl de fond de veau – 3 panais – 4 pommes – 
2 noix de beurre – 10 cl de lait – huile – sel – poivre
Temps de préparation : 20 minutes
Temps de cuisson : 3 heures

Peler les oignons et l’ail, puis les détailler grossièrement. Dans une cocotte, faire chauffer un filet d’huile et faire revenir la viande en la colorant légèrement sur toutes les faces, puis la retirer. Ajouter les oignons et l’ail, les faire suer quelques minutes, puis ajouter les épices et remettre la viande dans la cocotte.
Verser le vin rouge, saler et poivrer, puis ajouter le bouquet garni. Couvrir et laisser mijoter à feu doux pendant 3 heures.
Éplucher les panais, les détailler grossièrement et les faire cuire dans de l’eau salée. Les passer au blender en ajoutant petit à petit le lait chaud et la moitié du beurre. Saler et poivrer.
Couper les pommes en quartiers et les faire rôtir à la poêle dans le reste de beurre jusqu’à caramélisation. Assaisonner.
Finaliser la sauce en mélangeant le fond de veau avec une partie de la sauce de la cocotte. Laisser réduire jusqu’à obtenir une consistance légèrement épaisse.
Trancher le jarret. Dresser en déposant un peu de purée de panais dans une assiette, du jarret tranché et quelques quartiers de pommes. Napper la viande et servir immédiatement.
Interbev

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