Aller au contenu principal

La filière œufs maintient le cap

La consommation d'oeufs continue de se développer. La filière s'adapte aux nouvelles normes d'élevage. Mais la grippe aviaire et la crise ukrainienne pèsent sur les producteurs et les industriels.

file-alt-66060
© L. A.

« Les oeufs confirment leur place de produit incontournable du quotidien », se félicite Philippe Juven, président du CNPO, l'interprofession des oeufs. Après des pics de consommation inédits au cours du premier confinement (611 millions d'oeufs ont été vendus entre le 16 mars et le 12 avril 2020, soit un bond de + 44 %), la consommation a retrouvé son rythme de croissance d'avant la Covid. La consommation à domicile a augmenté de 1,8 % en 2021 (par rapport à 2019). Parmi les autres motifs de satisfaction pour la filière, le succès du logo OEufs de France. Lancé en 2018, ce logo concerne désormais 70 % du marché. Il est à ce jour utilisé par 61 entreprises du secteur et 15 entreprises de la grande distribution. OEufs de France constitue un critère important d'achat pour 89 % des Français. Autre réussite, la transformation des élevages. Désormais, la production d'oeufs alternative (pondus par des poules non élevées en cage) représente les trois-quarts (72 %) des oeufs vendus en magasin. Dans le détail, la production est désormais répartie entre cinq segments : les cages aménagées (32,9 %), le plein air (24,4 %), le sol (20,6 %), le bio (15,7 %), et le Label rouge (6,4 %).

À l'international aussi, les clignotants sont au vert. En 2021, la balance commerciale renforce son excédent avec une augmentation des exportations et une diminution des importations. Ainsi, les exportations d'oeufs de France ont progressé de 7 % en valeur et de 6 % en volume alors que les importations ont reculé de 3 % en valeur et de 5 % en volume. Cela se traduit par un solde de la balance commerciale positif en valeur (+ 17 millions d'euros, contre + 4 millions d'euros en 2020) et en volume (+ 10 000 tonnes, contre - 5 000 tonnes en 2020). Mais la filière « traverse aussi des périodes de turbulences sur le plan sanitaire et sur le plan économique », ajoute Philippe Juven.

Sur le plan sanitaire, c'est évidemment l'épisode de grippe aviaire d'une gravité exceptionnelle (dû à un virus très virulent) avec un premier épisode fin novembre dans le Sud-Ouest et un « rebond inédit » en février dans l'ouest, et notamment dans les Pays de la Loire. « Pour la première fois, le virus a été apporté par des flux migratoires ascendants », constate Philippe Juven. Les conséquences économiques sur la filière sont importantes et le CNPO attend la réponse de l'État pour les indemnisations des producteurs et des industriels. Ces conséquences devraient se poursuivre sur la production de 2022 qui est attendue en baisse de 8 à 9 % selon les premières estimations.

Enfin, la crise ukrainienne pèse sur les coûts de production. La flambée des prix de l'aliment pour les poules était déjà présente en 2021 (+ 25 %). La guerre en Ukraine ne fait qu'aggraver la situation. En mars 2022, l'indice aliment progressait de 10,9 % sur un mois et de 24,6 % par rapport à mars 2021. Énergie, emballages, transport : tous les autres coûts de production sont orientés à la hausse. Tout cela devrait se traduire par une hausse des prix de ventes en magasin de quelques centimes par boîte d'oeufs.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

L'événement a réuni les passionnés de la race prim'holstein de tout le département et au-delà.
Grand succès pour le 34e Prim’Team Show

Une fois encore, les halles de Buchy ont accueilli le Prim’Team Show le 19 juin. La 34e édition de l’événement a abouti à la…

Philippe Damarin a présenté une situation financière très saine pour le GIE Labilait avec une capacité d'autofinancement de 484 000 euros.
Labilait/Uriane : une fusion en faveur de l'excellence et de l'innovation

Le Labilait a tenu son assemblée générale le 28 juin à Aumale, sous la présidence de Jocelyn Pesqueux. Sa fusion avec Uriane…

Lucie Bigot, technicienne au GDMA 76 chargé du déploiement de la section équine
« Le GDMA 76 veut prévenir les risques sanitaires pour les équins »

Le Groupement de défense contre les maladies des animaux (GDMA 76) a créé une section équine. Lucie Bigot, technicienne…

La filière laitière se remet de la poussée inflationniste

Au cours d’une réunion de producteurs de lait, le 5 juillet à Caen, Benoît Rouyer, économiste au Cniel, a dressé un…

Les différentes étapes de l'obtention d'un agrément CE.
Obtenir l'agrément CE en atelier de transformation

Si vous avez un atelier de transformation à la ferme en activité ou en projet, vous pouvez avoir besoin d'un agrément CE.…

Didier Anquetil.
« L'hydroseedling, une méthode pour gérer les abords de cultures »

Didier Anquetil, gérant des pépinières d'Elle à Villiers-Fossard (50), revient sur un test d'hydroseedling réalisé dans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole