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De quoi bien stocker ses fourrages

Tout comme pour le logement des animaux, la conception de son bâtiment de stockage des fourrages nécessite d’être vigilant sur certains points. S’assurer de son bon dimensionnement et de sa fonctionnalité est indispensable.

Bien dimensionner son bâtiment est important. « On estime qu’il est bon de prévoir de quoi stocker une année normale augmentée de 20 % », explique Maxime Tamine, conseiller à la Chambre d’agriculture des Ardennes.
© L. PAGE/Cniel

Un projet de construction de bâtiments de stockage pour vos fourrages ? Quel qu’il soit, les objectifs recherchés sont les mêmes : assurer la bonne conservation de ces derniers et les entreposer dans de bonnes conditions de manipulations et de sécurité, le tout pour un prix raisonnable.

Attention au dimensionnement

Première étape : avoir un dimensionnement cohérent avec ses besoins. La surface de stockage peut être définie avec un rapide bilan fourrager de l’exploitation. « On estime qu’il est bon de prévoir de quoi stocker une année normale augmentée de 20 %, explique Maxime Tamine, conseiller bâtiment à la Chambre d’agriculture des Ardennes. Il ne faut pas hésiter à prévoir un peu plus, d’autant que ce n’est pas cela qui va avoir beaucoup d’influence sur le prix. »
Le choix de l’emplacement revêt lui aussi de l’importance. La distance avec le bâtiment des animaux aura naturellement un impact sur le travail au quotidien. Pensez également à conserver un dégagement suffisant (une quinzaine de mètres au moins) pour faciliter les manœuvres. Les accès doivent être corrects, le sol sain et bien stabilisé. « Il faut essayer au maximum de regrouper tout ce qui est stockage : fourrages, ensilages, silos…, préconise le conseiller bâtiment. Avoir tout à proximité permet de limiter ses allers et venues ».
Pour ce qui est du bâtiment : « plus on a de hauteur, mieux c’est, ajoute Maxime Tamine. Cela permet ainsi d’avoir une emprise au sol moindre tout en maximisant le gain de place. Il faut naturellement veiller à posséder les bons engins de manutention. »

Faciliter le tri

« Structure bois ou métallique, monopente ou bi-pente, non bardés ou bardés à trois faces, le choix est large », liste l’Institut de l’élevage. Garder une longue façade ouverte, va surtout permettre de pouvoir faire facilement le tri par qualité de fourrage à la récolte comme à la distribution. « De même, privilégier des poutres porteuses de 12 mètres permettra de supprimer un poteau sur deux. Cela va dépendre de la configuration mais sans poteau tous les six mètres, l’accès est facilité. On peut aussi conserver une ou deux travées libres en bout de bâtiment pour du stockage à plat d’aliments ou de concentrés », précise Maxime Tamine.
Côté prix, celui d’une charpente en métal est souvent inférieur à celui d’une charpente en bois. L’installation de panneaux photovoltaïques peut être une solution pour payer le bâtiment, mais attention tout de même. Certaines assurances, estimant le risque d’incendie trop élevé, risquent de ne pas vouloir assurer ce type de bâtiment s’ils abritent des fourrages.
D’un coût inférieur, les tunnels sont aussi une option. Ils sont en général couverts d’une bâche camion, sans porte ni pignon. « Une réhausse sur pieds droits de 50 cm permet de gagner une hauteur de bottes, précise l’Institut de l’élevage. Pour un tunnel de 9,30 m de large sur 40 m de long, il est alors possible de disposer 660 bottes au maximum ». Précisant que « les accès possibles aux deux pignons laissent cependant peu de possibilité de tri des fourrages par qualité ». •
 

 

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