Vers une IGP pour les vins de Normandie
Les vignerons de Normandie viennent de franchir une étape clé vers l'obtention d'une Indication géographique protégée (IGP). Réunis le 2 juillet au Domaine Leprince (Eure), ils ont finalisé le projet de cahier des charges qui sera bientôt transmis à l'Inao.
Les vignerons de Normandie viennent de franchir une étape clé vers l'obtention d'une Indication géographique protégée (IGP). Réunis le 2 juillet au Domaine Leprince (Eure), ils ont finalisé le projet de cahier des charges qui sera bientôt transmis à l'Inao.
Le mercredi 2 juillet, les membres professionnels de l'Association des vignerons de Normandie se sont réunis au Domaine Leprince, chez Axelle Piednoël à Bourg-Achard (Eure), pour affiner les derniers contours du futur cahier des charges en vue d'une demande d'Indication géographique protégée (IGP).
Un projet collectif, la Région en soutien
Cette réunion marque une étape cruciale avant le dépôt officiel du dossier auprès de l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao). Porté collectivement par l'association depuis près d'un an, ce projet ambitieux a débuté par une étude historique et agro-sociologique menée par l'École supérieure d'agriculture d'Angers (ESA). Il en ressort que les projets viticoles normands, bien que très divers dans leurs terroirs, leurs cépages et leurs approches, partagent une dynamique commune : produire des vins tranquilles de grande qualité, ancrés dans leur territoire.
La Région Normandie, engagée dans le développement de cette filière émergente, apporte un soutien actif aux vignerons dans leur démarche de reconnaissance. Avec près de 60 ha de vignes plantées, la viticulture normande dispose de solides atouts.
Un cahier des charges exigeant
Le projet d'IGP met l'accent sur des exigences environnementales et qualitatives fortes : rendements limités, densité de plantation maîtrisée, enherbement minimal, maintien de haies bocagères... Le cahier des charges, volontairement rigoureux, valorise aussi l'innovation, notamment à travers l'ouverture aux cépages hybrides résistants, adaptés au contexte climatique régional. "Nous portons des projets viticoles très variés, mais tous animés par la même ambition : produire des vins de grande qualité qui expriment pleinement leur origine normande ", souligne Édouard Capron, président de l'association. La prochaine étape consistera à désigner l'Organisme de défense et de gestion (ODG) qui portera officiellement le dossier auprès de l'Inao.•