Un robot comme allié de choix pour l'entretien des vergers
Un robot entièrement électrique a fait son apparition cette année dans la gamme de Pek Automotive. Il était en test sur une des parcelles de Vincent Vivien, cidriculteur au Mesnil-en-Ouche, dans l'Eure.Le concessionnaire Vert Protect - CMH, distributeur de la marque, a mené la présentation de ce nouveau modèle.
Un robot entièrement électrique a fait son apparition cette année dans la gamme de Pek Automotive. Il était en test sur une des parcelles de Vincent Vivien, cidriculteur au Mesnil-en-Ouche, dans l'Eure.Le concessionnaire Vert Protect - CMH, distributeur de la marque, a mené la présentation de ce nouveau modèle.
Après la révolution provoquée par la mécanisation au XXe siècle, le XXIe est quant à lui marqué par l'arrivée de la robotisation, avec notamment l'invention du robot de traite il y a plus de 20 ans. Parmi les modèles les plus en vogue de ce marché, le tracteur autonome AgBot d'AgXeed, spécialisé dans le travail du sol. Désormais, un modèle nommé Slopehelper, développé par le constructeur slovène Pek Automotive est opérationnel dans les vergers. Son équivalent, baptisé Agilhelper, assure, lui, les travaux dans les vignes. Marc Simon, commercial pour Vert Protect - CMH, a présenté la nouvelle machine à une trentaine de curieux.
Autonome et 100 % électrique
Circulant de manière complètement autonome dans les allées des vergers, le robot Slopehelper se veut être l'allié de demain du cidriculteur. Sa première vocation est d'accomplir les tâches physiquement contraignantes et à faible plus-value, telles que l'entretien herbager des rangs ou l'élagage des arbres fruitiers. « C'est une machine 100 % électrique, ce qui permet d'avoir des coûts de fonctionnement réduits, mais aussi une diminution de l'entretien mécanique, explique Marc Simon, commercial chez Vert Protect - CMH. Ainsi, sur le long terme, ne nécessitant pas d'employé à l'usage, le robot est rentabilisé comme un tracteur classique, voire plus rapidement. » En effet, le Slopehelper reste abordable avec son prix avoisinant les 100 000 euros. Il faut compter entre 10 000 et 15 000 euros de plus par outil. La tête récolteuse de pommes de table, elle, est disponible à la vente à 65 000 euros. Côté autonomie, la machine peut fonctionner sans discontinuer, entre huit et quatorze heures selon le dénivelé et la tâche effectuée. La recharge complète s'effectue en dix heures et peut être réduite à trois heures avec la borne de recharge rapide de 380 volts.
Une polyvalence
Avec une puissance de 100 chevaux pour un poids d'environ deux tonnes, le robot limite la pression exercée sur le sol grâce à ses chenilles. « Tout l'intérêt de cette machine est son aspect multifonctionnel, décrit Marc Simon. La marque fabrique plus d'une quinzaine d'outils, équipables à l'avant, à l'arrière, sur les côtés ou au sommet de la plateforme de chargement. » Parmi les outils disponibles, une herse motorisée pour le travail du sol, une herse à aiguilles pour l'ameublissement du terrain, un panel de matériel pour l'entretien paysager (faucheuse latérale, tondeuse, broyeur à tambour, élagueuse horizontale et verticale, effeuilleuse...), un pulvérisateur et bien sûr un cueilleur de pommes. Pour ce qui est de la récolte, les robots Slopehelper et Agilhelper sont donc opérationnels, seulement dans les vignes et les vergers de pommes de table.
Six cueilleurs guidés par l'IA
Le Slopehelper a un débit de ramassage de 400 à 500 kg/h. Travaillant sur des durées plus étendues, la machine collecte autant, voire plus qu'un ouvrier récoltant. Les six bras sont équipés d'une caméra propulsée par l'intelligence artificielle, afin de sélectionner les fruits arrivés à maturité. La nouvelle technologie semble conquérir les agriculteurs : « Je crois à la robotisation. Cela va nous permettre de combler notre manque de main-d'œuvre », confie un cidriculteur présent séduit par l'innovation.•