Revenus : les écarts se creusent entre producteurs de viande bovine
D'après l'analyse réalisée sur 195 exploitations par l'Institut de l'élevage (Idele), il ressort que les éleveurs "diversifiés grandes cultures, naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins" (189 ha SAU et 77 vaches allaitantes-VA) ont profité de la conjoncture très favorable des marchés de la viande et des céréales. Leur revenu courant en 2021 a atteint 46 100 EUR/Unité de main-d'oeuvre (UMO) en moyenne. Il est supérieur de 16 000 EUR/UMO à celui de l'an passé et il est deux fois plus élevé qu'en 2018. A contrario, le revenu des éleveurs "engraisseurs de veaux de lait et de veaux sous la mère" (79 VA pour 1,9 UMO) est trois fois plus faible (13 400 EUR/UMO) malgré la bonne stabilité du marché des veaux sous la mère. Les "naisseurs spécialisés extensifs" ont un revenu à peine plus élevé (13 700 EUR/UMO). Il est toutefois en légère hausse (+ 500 EUR/UMO) pour la première fois depuis six ans. En 2016, il était de 22 000 EUR/UMO. Les autres systèmes d'élevage dégagent des revenus par UMO intermédiaires. Celui des éleveurs " diversifiés grandes cultures et naisseurs" est 38 100 EUR/UMO en moyenne. Comme ils ont bénéficié de la bonne conjoncture de céréales, leur revenu est le plus élevé de ces dix dernières années. Les "naisseurs engraisseurs spécialisés" ayant bien valorisé leurs vaches de réforme et leurs jeunes bovins engraissés, ont dégagé un revenu de 31 300 EUR par UMO. Alors que les "naisseurs spécialisés" (19 100 EUR/UMO) ont pâti du marché atone des animaux maigres. Autre enseignement de l'Idele : les éleveurs n'ont dégagé aucune marge financière de sécurité.