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Priorité à la qualité des produits normands

L’association Local et facile s’est vue confier l’organisation des différents menus et autres collations proposés lors du Congrès national des JA qui s’est tenu au Havre fin mai-début juin avec un objectif : que 100 % des produits utilisés soient le fait de producteurs normands, sélectionnés pour la qualité de leurs produits.
Voici quelques-unes de ces entreprises qui ont ravi les papilles des congressistes.

SCEA Sogi à Sainte-Marguerite-sur-Duclair (76)

La société Sogi est dirigée par trois associés : Gontran Servais-Picord ainsi que ses deux parents, Gilles et Sophie. Elle comprend aussi 19 salariés. L’histoire a débuté en 1988, lorsque Gilles Servais-Picord a lancé son activité de production de porcs. Puis, dès 2003, la société a lancé son atelier de transformation, avec de la charcuterie à la ferme issue de son élevage, et s’est diversifiée. C’est lorsque Gontran, le fils, arrive sur l’exploitation en 2012 que l’atelier de production de bœufs ainsi que la production de poulets de chair se mettent en place. Ces nouveaux produits sont alors commercialisés via un nouveau magasin à la ferme, mais également dans différents distributeurs automatiques de produits locaux (à Alvimare, Louvetot, Blacqueville, etc.) ou encore sur le site internet de l’entreprise familiale qui propose bacon, cuisses rôties, ailerons et autres produits fermiers à la vente sur commande. « Nous ne travaillons habituellement pas avec des associations de producteurs. Néanmoins, cette fois-ci, Local et facile nous a contactés afin de fournir de la charcuterie pour le Congrès des JA. Bien évidemment, ça a été un excellent moyen de nous faire connaître et d’attirer de nouveaux clients, car nous sommes perpétuellement à la recherche de nouvelles clientèles. De plus, participer à un événement comme celui-ci me semblait très important, étant moi-même JA à Pissy-Poville », conclut Gontran.

SAS Les Viviers de Vatierville (76)

L’élevage de truites, chez la famille Kot, ça les connaît. Éleveurs de truites depuis les années quarante, le fils avait repris la société et c’est aujourd’hui le petit-fils, William, qui est à la tête de l’élevage, et ce depuis 2020. Les truites sont élevées à Vatierville pour deux types de débouchés. Tout d’abord pour le repeuplement et la pêche de loisirs, mais également pour la transformation. William Kot se charge lui-même de la préparation de ses poissons : éviscération, découpe et fumage, à chaud (au feu de bois) et à froid (au sel), pour l’ensemble de sa production mais également pour le saumon, importé d’Écosse mais aussi de France, plus précisément de Cherbourg (le saumon étant un poisson de mer, il ne pourrait être élevé au sein de l’élevage de Vatierville, NDLR). Ses poissons sont disponibles à la vente en Seine-Maritime et en Île-de-France, dans les GMS et dans les magasins de producteurs. « Je travaille depuis longtemps avec Local et facile. L’entreprise m’a contacté pour fournir des poissons transformés pour l’événement des JA. J’ai accepté pour des raisons qui sont simples : premièrement, c’était économiquement intéressant, car la commande était conséquente ; deuxièmement, c’était aussi l’occasion, durant ce congrès, de rencontrer des gens, d’établir des contacts, de faire du relationnel. Enfin, il est toujours plaisant d’être sollicité, cela veut dire que notre produit est apprecié », souligne l’éleveur qui ajoute : « Mes produits artisanaux sont de qualité et nous avons depuis longtemps une devise dans la famille : élevons sain pour produire bon ».

Chèvrerie du Mesnil à Fort-Moville (27)

Au cœur du hameau du Mesnil, Colette et son fils, tous deux associés depuis 2011, élèvent une centaine de chèvres de race alpine et saanen. Ensemble, dans leur laboratoire à la ferme, ils transforment leur lait en crottins, notamment aux épices, yaourts, faisselle, lieuvins, bûches blanches et cendrées, mystères (un lieuvin au cœur cendrée) et enfin en tomme. Mais les deux associés ne s’arrêtent pas seulement aux produits laitiers transformés, ils proposent également des jus de pomme et de poire issus de leur exploitation, des terrines et des plats cuisinés provenant des mâles, peu valorisés dans la filière caprine. L’ensemble de leurs produits sont disponibles à la vente dans leur magasin à la ferme, dans des commerces de proximité (50 km autour de l’exploitation), sur les marchés de Bernay (samedi) et Trouville (mercredi et dimanche) mais aussi dans des magasins ou associations de producteurs tels que Local et facile. Nicolas et sa mère ont été contactés par cette dernière pour le Congrès national des JA, afin de fournir, pour les repas prévus durant l’événement, des fromages de chèvre. « C’était l’opportunité pour nous de faire découvrir nos produits et ainsi d’accroître notre visibilité. Cela nous tenait à cœur également d’être acteurs de cet événement organisé par les Jeunes agriculteurs. C’est une manière pour nous de leur montrer notre soutien », souligne Colette.

EARL Légumes Brionne à Saint-Denis-le-Vêtu (50)

Gonzague Brionne, installé depuis 2004, a été rejoint par sa femme, Cécile, en 2014. Sur leur exploitation maraîchère en bio de 3,5 ha de cultures de plein champ, et 3 500 m2 sous tunnels, ils proposent à la vente directe différents légumes de saison. « En ce moment vous pouvez trouver des pommes de terre nouvelles, des carottes bottes, des fraises, etc. », liste la productrice. Leur production est également commercialisée via des Amap ou sur le marché de Coutances (50). Les producteurs travaillent également avec les restaurants et les cantines. Mais ce n’est pas tout. À son arrivée en 2014, Cécile a lancé son atelier de transformation légumière à la ferme (une diversification encore assez rare, NDLR). « Afin de valoriser notre surproduction de légumes, j’ai mis en place un atelier de transformation avec différentes techniques de production spécifiques aux légumes : pasteurisation, stérilisation et lactofermentation qui m’ont valu de faire des formations. J’applique ces procédés pour fabriquer des confitures et compotes, de la choucroute ou bien encore des cornichons », souligne Cécile Brionne. Le couple a été contacté par Local et facile pour sa production plutôt inédite dans la région. « Nous avons fourni des cornichons ainsi que des courgettes “apéro” pour le congrès. ça a été l’occasion de valoriser notre produit et de montrer que la production de cornichons bio est possible en Normandie. C’est aussi une manière pour nous d’apporter notre soutien au travail exercé par Local et facile », conclut-elle.

EARL de la Talboisière à Saint-Jean-des-Bois (61)

Salariée depuis cinq ans sur la ferme familiale, Lucie Prunier a lancé en 2020 la production de fromages au sein de l’exploitation laitière de 60 vaches, située à Saint-Jean-des-Bois. « Mon père et moi, nous nous questionnions régulièrement sur notre capacité à faire du fromage, souligne la jeune femme. Aujourd’hui nous sommes fiers de dire que nous avons réussi ». Elle transforme environ 50 000 litres de lait à l’année, soit 10 % de la totalité du lait produit à la ferme pour la fabrication de son bleu de Saint-Jean, en référence au village, un fromage fermier au lait cru et entier de vache, à pâte persillée. Un deuxième fromage, cette fois-ci à pâte souple et croûte lavée, est en cours de perfectionnement et devrait rapidement se retrouver sur les étals des épiceries, fromagers et magasins de producteurs de l’Orne, la Manche et du Calvados, et via leur point de vente à Yvetot. Ils ouvrent également les portes de leur magasin à la ferme une fois par semaine. « Nous avons été contactés par Local et facile pour fournir notre bleu de Saint-Jean lors du congrès. Un événement comme celui-ci c’est l’occasion pour nous d’exposer notre savoir-faire à travers notre produit phare, et peu banal pour la région », déclare la fromagère. 

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