Normes et autres réglementations : « On marche sur la tête »
Ouvrez l’œil, des panneaux se retrouvent la tête à l’envers en Seine-Maritime. Le signe d’un ras-le-bol chez nombre d’agriculteurs – pour ne pas dire plus.
Ouvrez l’œil, des panneaux se retrouvent la tête à l’envers en Seine-Maritime. Le signe d’un ras-le-bol chez nombre d’agriculteurs – pour ne pas dire plus.
À l’appel des JA et de la FNSEA, les réseaux départementaux se mobilisent cette semaine pour dénoncer les contradictions réglementaires qui plombent voire menacent l’agriculture française.
Côté pile, il y a la volonté affichée du gouvernement d’assurer et même de renforcer la souveraineté alimentaire du pays, la nécessité pour le monde agricole de s’adapter au changement climatique et de participer à l’effort collectif d’atténuation ou encore, et par exemple, l’attente sociétale pour une agriculture plus verte. Côté face, l’État et l’Europe imposent toujours plus de normes, de charges, de restrictions dans les moyens de production, de nouveaux accords de libre-échange et de nouvelles importations. Le tout, au niveau français, sans proposer de vraie vision, de réelles ambitions et encore moins des moyens financiers pour accompagner ces changements.
L’action s’organise
Pour dénoncer cette situation, les adhérents des réseaux FNSEA 76 et JA 76 ont retourné plusieurs centaines de panneaux indicateurs des communes en y apposant le slogan, « On marche sur la tête ». L’objectif de cette action, également conduite dans d’autres départements français, est d’alerter tant l’opinion que les pouvoirs publics sur la nécessité de mettre fin à ces injonctions contradictoires. Relever le défi de la souveraineté alimentaire, du changement climatique, de l’amélioration des pratiques ne pourra se faire à marche forcée. « Il ne pourra y avoir de transition sous pression », rappellent la FNSEA et JA dans leur mot d’ordre. Un rendez-vous a été sollicité avec le préfet de département pour lui exposer les revendications d’un secteur qui a davantage besoin de politique ambitieuse que de nouvelles contraintes en tout genre.•