Aller au contenu principal

Maïs grêlés : faut-il avoir peur du charbon commun ?

Les épisodes parfois violents de grêle se succèdent depuis quelques semaines. Quelle conduite tenir sur les parcelles de maïs touchées ? Faut-il craindre le développement de charbon commun ?

Dans les couloirs de grêle, les dégâts sur les maïs sont parfois impressionnants. L'impact réel dépend de l'intensité des dégâts et du stade de la culture. Plus les maïs sont avancés en stade, et plus les pertes sont élevées, conduisant parfois à un abandon de la culture. Sur des plantes plus développées, le risque que le méristème soit impacté est plus élevé. Et le risque de développement de champignons aussi, en particulier de charbon. Les lésions causées par les impacts de grêlons peuvent en effet constituer une porte d'entrée pour ces parasites. Leur apparition est fortement conditionnée par la météo des jours suivants.

Évaluer les dégâts quelques jours après

Après un orage violent ou un épisode de grêle, il est important d'attendre plusieurs jours pour évaluer les dégâts et juger de l'état sanitaire des plantes et de leur capacité à repartir.

Sur des plantes en redémarrage, les vieilles feuilles lacérées par la grêle sont desséchées alors que les jeunes feuilles sont encore vertes. En coupant la tige en deux, on peut vérifier que le méristème n'a pas été touché. À l'inverse, si la plante est définitivement détruite, on n'observe plus aucune feuille verte.

Les deux tableaux ci-contre donnent des estimations de l'impact de la grêle en fonction des niveaux de dégâts et des stades du maïs. Ils donnent aussi des pistes pour accompagner la conduite des parcelles de maïs touchées.

Quel risque lié au développement du charbon commun ?

Les lésions causées par la grêle favorisent le développement du charbon commun (Ustilago maydis) au niveau des tissus en croissance du maïs. Les tumeurs grisâtres vont se développer sur les tiges ou les épis. Au départ, une pellicule blanche recouvre les tumeurs qui, après éclatement, libèrent des spores brun foncé à noires.

Le charbon peut avoir une influence sur le rendement, mais son impact est généralement limité. Il ne produit pas de mycotoxine. En revanche, il diminue la valeur alimentaire du maïs fourrage.

De même, il est peu toxique pour les animaux, sauf s'il est ingéré en très forte quantité. Mais il entraîne une moindre appétence de l'ensilage, diminue l'ingestion et peut induire par conséquent une légère baisse de performances. Il est déconseillé d'utiliser des maïs contaminés par du charbon commun à des fins d'alimentation du bétail pour des infestations au-delà de 20-25 %.

Des différences de sensibilité variétale existent. En revanche, aucun produit de lutte n'est homologué contre le charbon commun. Et les produits fongicides présents sur le marché ne présentent pas des niveaux d'efficacité satisfaisants. Aucune méthode curative n'est donc disponible.•

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Bruno Ledru, président de la FNSEA 76, Jérôme Malandain, président de JA 76, Romain Loiseau, président de JA 27, Amaury Levesque, président de la FNSEA 27.
Mobilisation réussie à Rouen... en attendant Bruxelles

Excédés par les annonces du président Macron sur le Mercosur et par la décision européenne de taxer les engrais importés, les…

25 % de la viande consommée a été importée.
Viande bovine : des échanges commerciaux à contre-courant

En France, les importations de viande bovine diminuent, les exportations augmentent alors que la production décline toujours.…

« Le 18 décembre est un coup de semonce »

À quelques jours de la grande manifestation qui rassemblera toutes les forces agricoles européennes, le secrétaire général de…

Sous les barnums dressés près de l’A28, des milliers de visiteurs ont célébré l’agriculture autour des Jeunes agriculteurs de Seine-Maritime.
Rétrospective des événements syndicaux de l’année 2025

Chacun se souviendra de l’année 2025 comme celle du retour des Terres de Jim sur le département, 20 ans après une…

NatUp et sa filiale Lunor lancent un nouveau produit à destination de la restauration collective et des GMS.
Pomme de terre : un nouvel outil industriel sur le territoire

Le nouvel atelier Lunor tourne maintenant depuis un mois. Quinze personnes recrutées avec la collaboration de France Travail y…

Nouveau foyer d'influenza aviaire confirmé en Seine-Maritime 

Un nouveau foyer d'influenza aviaire a été confirmé le 21 novembre sur la commune de Bosville dans un élevage d'appelants.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole