Maintenir la pression sur l’aval de la filière
À l’appel de la FNPL, la section lait de la FNSEA 76 lance une nouvelle opération de vérifications des produits vendus dans la grande distribution.
À l’appel de la FNPL, la section lait de la FNSEA 76 lance une nouvelle opération de vérifications des produits vendus dans la grande distribution.
Depuis plusieurs années maintenant, les syndicalistes laitiers mènent des opérations de contrôle sur l’origine des produits vendus dans la grande distribution et de vérification des prix. Ces actions, au fil des ans, ont permis une nette amélioration des pratiques, marquée par une francisation des origines et le respect des grands principes de la loi Egalim. Cette tendance est vraie pour la filière laitière, mais aussi pour la viande notamment bovine. Sauf que depuis quelques mois, les importations battent de nouveaux records. À titre d’exemple, et selon les données du Cniel, les imports de beurre vrac et de fromage ont tous deux atteint leur plus haut niveau jamais observé sur le mois de juin. Les importations de fromages ont même pratiquement égalé le niveau des exportations de fromages français sur la même période.
Des contrôles dans les magasins
Dans ce contexte, la section lait de la FNSEA 76 a décidé de procéder à quelques contrôles dans les magasins du département.
La première action s’est ainsi déroulée dans les rayons de l’Intermarché de Tôtes. Le résultat des opérations de contrôle montre que, s’agissant des prix du lait demi-écrémé UTH, la quasi-totalité des prix des produits vendus par le magasin est supérieure à un euro le litre, conformément aux attentes des producteurs. Seule une référence affichait un prix à 0,95 euro/litre. Rappelons que ce montant d’un euro du litre à la consommation est le prix minimum pour espérer rémunérer l’éleveur à sa juste valeur. Avec la hausse des coûts de production (+ 7 % sur l’année), ce prix devrait même être plus élevé. Concernant les origines, les éleveurs ont constaté que plusieurs marques de beurre, dont celles du distributeur (Belle des prés – Pâturages), contenaient dans leur recette, des crèmes d’origine Union européenne (UE) ou non UE. Enfin, un petit tour dans le rayon viande a permis de trouver de la viande de bœuf et de la viande de porc d’origine Royaume-Uni. Globalement donc, l’enseigne visitée affiche un bilan global plutôt satisfaisant. La rencontre avec la direction du magasin a toutefois permis de rappeler que des efforts pouvaient être réalisés pour que l’origine France soit plus présente encore dans tous les rayons du magasin. Pour Franck Grémont, président de la section lait de la FNSEA 76, « le maintien de l’élevage français, déjà malmené, passe par l’implication de tous les acteurs, et notamment de la grande distribution ». D’autres contrôles, dans d’autres enseignes du département, seront menés dans les tout prochains jours. •