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L’élevage Mille défend l’agneau seinomarin

À Préaux près de Rouen, Grégoire et Amélie Mille, sont éleveurs ovins allaitants. Passionnés, ils invitent jeunes et moins jeunes à faire de même car le marché est là et la conduite de ce type d’élevage présente bien des atouts.

« En Seine-Maritime, il y a de la place pour d’autres éleveurs, explique Grégoire Mille, éleveur ovins allaitants, installé en Gaec avec sa femme Amélie à Préaux, et président de la section ovine de la FNSEA 76, avant de rappeler quelques chiffres qui confortent son propos : Dans le département, il y a seulement 180 élevages de plus de 50 brebis et la Normandie représente seulement 2 % du cheptel national avec 149 000 têtes de bétail en 2020 ». « Et surtout, ajoute-t-il, la France importe la moitié de la viande qu’elle consomme ». « C’est décevant de trouver sur les étals des boucheries de la viande importée de Nouvelle-Zélande alors qu’elle pourrait être élevée en Seine-Maritime ». « D’autant que les coûts d’installation en élevage ovin sont accessibles, explique Grégoire Mille. Un bâtiment peut très bien être aménagé. De plus, il y a un retour rapide sur investissement pour les animaux, avec un agnelage dans l’année. Le prix d’achat d’une brebis est donc vite amorti. Et puis les ovins permettent de valoriser des pâtures de moins bonne qualité ».

Une production labellisée

Installé depuis 2004 sur la ferme de son grand-père, Grégoire Mille élève une troupe de 350 brebis et 100 agnelles de race île-de-France et romane et produit 650 agneaux par an. L’élevage ovin représente un tiers du chiffre d’affaires de son exploitation. Amélie, sa conjointe, qui s’est installée en 2018, conduit aussi un atelier volailles en Label rouge. 
« Nous avons choisi ces deux races ovines car elles sont désaisonnées. La romane longtemps appelée Inra 401 est une race récente, très fertile, obtenue par l’Inra par croisement de la romanov avec la berrichon du Cher », indique Grégoire Mille.
Le pic d’agnelage – 400 naissances – a été atteint mi-novembre, les dernières brebis devraient mettre bas en décembre. Élevés sous la mère, ces agneaux seront arrivés pour la fête de Pâques. L’éleveur vend une partie de ses agneaux en Label rouge via la section ovine de NatUp sous la marque Agn’Océan. De la même façon, une certification est faite avec la filière qualité Carrefour.

10 % des ventes d’agneaux

La vente directe représente 10 % de ses ventes d’agneaux. Trois fois dans l’année à partir de Pâques, Amélie et Grégoire louent un camion frigorifique pour commercialiser des caissettes de demi-agneaux ainsi que des saucisses et des merguez de brebis à une clientèle fidèle. Ils alimentent aussi quelques distributeurs automatiques de produits fermiers. 
L’augmentation des coûts de l’énergie préoccupe Grégoire Mille qui craint de voir la facture de l’abattoir s’alourdir. Actuellement ceux-ci représentent déjà la moitié de son prix en vente directe. Et il est conscient qu’il ne pourra pas complètement répercuter la hausse sur son prix de vente.

Une viande festive

« Traditionnellement, l’agneau est à l’honneur sur les tables pour célébrer Pâques, mais c’est aussi une viande festive qui se déguste à Noël, assure-t-il. Et avec une offre de foie gras moindre cette année, les consommateurs pourront se tourner vers l’agneau pour les fêtes ». Et Amélie Mille de conseiller la savoureuse recette du gigot de sept heures, qui lui a été transmise par sa maman. •
 

Pour en savoir plus, contactez Amélie et Grégoire Mille, 
Gaec du Puits de l’Aire, 925, route du Puits de l’Aire, 76160 Préaux
Tél. : 06 22 02 72 91

En chiffres

Grégoire et Amélie Mille exploitent 130 hectares dont :
- 30 hectares de prairies pour le troupeau ovin ;
- 100 hectares de cultures répartis en blé, orge, colza, lin textile, betteraves sucrières et fourragères.
 

 

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