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Lin
La French Filature de NatUp : un savoir-faire relocalisé

Début des études de faisabilité en juin 2020, début des travaux en juin 2021, premier fil produit en février 2022 pour une inauguration officielle le 19 septembre dernier... Avec la French Filature, NatUp relocalise dans l’Eure un savoir-faire disparu du territoire national depuis près de 20 ans.  

« Nous offrons le chainon manquant à l’industrie textile française ». Dans son propos introductif, Karim Behlouli (directeur de NatUp Fibres) s’est fait l’écho de la volonté affichée par l’État de réindustrialiser l’Hexagone. Simon Babre, préfet de l’Eure, a saisi la balle au bond pour évoquer le plan Stratégie France 2030 et la contribution de la Banque Publique d’Investissement (BPI) à hauteur de 1 M€ dans cet investissement total de 4,4 M€ auquel a également participé la Région (1 M€). « Il faut relocaliser sur notre territoire des parts de valeur ajoutée », a conclu le représentant de l’État. Une volonté partagée par Patrick Aps, directeur général de NatUp, insistant sur les notions de « territoire, filière et valeur ajoutée. Ce projet cochait toutes les cases de notre entreprise ». Un projet non pas abouti, mais le début d’une aventure industrielle en devenir. « Le marché de masse permet au marché de niche d’exister. Le lin normand existera demain », pronostique Jean-Charles Deschamps, président de NatUp. Il existe déjà d’ailleurs avec une sole régionale qui a doublé en dix ans, mais une filière contrainte de se faire filer ou tisser ailleurs. Avec la French Filature, c’est désormais du 100 % français, voire du quasiment 100 % normand. Une relocalisation qui va dans l’air du temps. « Le modèle de consommation est en train de changer, constate Hervé Morin, président de la Région Normandie. Il faut faire l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, NDLR) du lin pour être en capacité d’assurer la matière première à l’émergence de la filière ».

250 tonnes de fil

L’engouement est bien réel, mais il convient de relativiser les chiffres. Ce n’est pour l’instant que l’équivalent de 200 ha de lin qui vont passer dans les mailles de l’outil. Un outil d’une capacité nominale de 250 t de fil par an, soit l’équivalent de 1,25 million de chemises, 750 000 pantalons de yoga ou bien encore de 300 000 draps de lit sans parler de la première paire de chaussettes en lin normand qui a été présentée en avant-première, le 19 septembre, à Saint-Martin-du-Tilleul (27). D’autres projets sont déjà en test. Le lin n’est pas la seule fibre naturelle cultivable en Normandie. Le chanvre a également le vent en poupe. Une première tonne a été réceptionnée. Elle sera peignée, préparée et filée à la French Filature. À suivre. •
 

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