Cinq conseils pour tirer profit d’une moissonneuse connectée
Les moissonneuses-batteuses ne se contentent plus de récolter : elles analysent, communiquent, optimisent. Grâce à la connectivité et à l’intégration de capteurs, ces machines sont devenues des outils d’aide à la décision (OAD). Voici quelques conseils pour exploiter tout leur potentiel.
Les moissonneuses-batteuses ne se contentent plus de récolter : elles analysent, communiquent, optimisent. Grâce à la connectivité et à l’intégration de capteurs, ces machines sont devenues des outils d’aide à la décision (OAD). Voici quelques conseils pour exploiter tout leur potentiel.
Une moissonneuse connectée est un investissement stratégique. Pour en tirer un réel bénéfice, il ne suffit pas de la faire tourner : il faut l’intégrer dans une logique de gestion globale de l’exploitation, basée sur l’analyse des données. En combinant technologie, formation et réflexion agronomique, elle devient un levier pour gagner en rentabilité et en durabilité.
Maîtriser les données collectées
Une moissonneuse connectée enregistre une multitude de données : rendements, humidité, pertes, vitesse d’avancement, consommation de carburant, position GPS… Ces informations sont précieuses pour piloter finement l’exploitation. Par exemple, la John Deere S700 enregistre en continu les rendements via un capteur de débit de grain, croisé avec les données GPS. Ces cartes de rendement sont accessibles directement depuis l’interface MyJohnDeere.com, ou via l’application Operations Center Mobile.
Optimiser les réglages en temps réel
Grâce aux capteurs embarqués, certains modèles peuvent proposer des réglages automatiques en fonction des conditions de récolte. C’est le cas de la Claas Lexion 8 000, équipée du système Cemos Automatic, qui ajuste en temps réel le régime du batteur, la ventilation ou l’ouverture des grilles en fonction de la nature du grain et des pertes mesurées. Résultat : une moisson plus propre, des pertes réduites et une consommation mieux maîtrisée, sans intervention constante du chauffeur.
Un lien avec les outils de gestion de parcelles
Les données récoltées peuvent être synchronisées avec des logiciels de gestion parcellaire ou des consoles agricoles. Par exemple, un agriculteur utilisant une New Holland CR Revelation peut transférer ses données via le portail PLM Connect. Cela permet d’intégrer les cartes de rendement dans des logiciels comme Smag ou MyEasyFarm, pour adapter les doses d’engrais ou de semis en fonction des zones de productivité réelle de la parcelle. Un levier pour s’orienter vers une agriculture de précision durable.
Anticiper l’entretien et les pannes
Les moissonneuses connectées peuvent aussi envoyer des alertes en cas d’anomalie ou de maintenance à prévoir. Chez Fendt, le système Fendt Connect permet au concessionnaire de suivre les données machine pour « aider à prendre des décisions de maintenance ou planifier les interventions ». Cela peut éviter une immobilisation en pleine saison, et permet de planifier l’intervention au meilleur moment.
Impliquer toute l’équipe
La technologie est utile si tous ceux qui travaillent avec la machine savent s’en servir. Pensez à organiser une formation en début de campagne, notamment pour les saisonniers, afin qu’ils sachent interpréter les alertes ou utiliser les réglages intelligents. Une moissonneuse connectée mal utilisée reste une moissonneuse sous-exploitée.•