Aller au contenu principal

Chèvres angoras, laine mohair et couleurs chatoyantes

Solenne Glaise, éleveuse de chèvres angora, réputées pour leur laine mohair, accueille tout l’été – et le restant de l’année aussi – les touristes sur sa ferme à Bernesq, dans le Calvados. L’occasion d’approcher de plus près cette race méconnue en Normandie et en France.

« De la chèvre à la fibre… ». C’est ainsi que Solenne Glaise, éleveuse à Bernesq, dans le Calvados, annonce la couleur de la visite qui attend les touristes du jour. C’est ici au cœur du parc des Marais du Bessin et du Cotentin que la Grange au mohair ouvre ses portes. Tout au long de l’année, l’agricultrice, passionnée de tourisme et de tricot, accueille le grand public, à raison d’environ 10 000 personnes par an.

Une race méconnue

La chèvre angora est élevée « essentiellement au Texas, en Nouvelle-Zélande, en Australie et en Afrique du Sud », explique Solenne Glaise à l’audience attentive. Ici, le troupeau se compose d’environ 90 bêtes, dont 35 femelles reproductrices. En moyenne, chaque bête produit 2 kg de laine par tonte, laquelle survient à la toute fin de l’été et à la fin de l’hiver. « La longueur des fibres peut aller jusqu’à 21 cm. En moyenne, elle pousse d’un millimètre par jour », narre l’éleveuse à une famille de Belges de passage. « C’est l’occasion de montrer à nos enfants que ce que l’on consomme provient de la ferme », affirme le père de famille.

Du tourisme à la chèvrerie

Solenne Glaise s’est installée en 2008, à la suite de son père, lequel avait démarré la production caprine en 1994. « Il avait acheté les 10 premières chèvres en Ariège […] J’ai toujours baigné dedans depuis l’âge de 12 ans », se souvient-elle. Si elle avait pour projet d’être interprète au Pérou, Solenne Glaise a finalement repris l’exploitation en individuel – en parallèle de vaches laitières et de volailles. Depuis, elle s’est formée à la couture et propose ses créations en vente directe, aidée de sa mère et de sa grand-mère. Le troupeau produit environ 300 kg de laine par an.

L’Ehpad des chèvres

« Ce sont des chèvres qui sont uniquement utilisées pour le mohair. Il n’y a pas de production de lait, ni de viande – c’est de la carne. Il n’est donc pas question de les tuer pour les manger. Elles meurent de leur belle mort et elles vivent de plus en plus longtemps », explique-t-elle. La majorité peut vivre entre 10 et 12 ans, mais, de plus en plus, elles meurent entre 15 et 17 ans pour les plus âgées. Lorsqu’elles produisent moins de laine, elles sont transférées à « l’Ehpad » où elles vivent « leur meilleure vie » avec un accès illimité au champ et une stabulation spécialement dédiée pour elles. •
 

 

Visites du 11 janvier au 31 décembre, de 14 h à 17 h 30. Pendant les vacances scolaires et l’été de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 17 h 30. Gratuit.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

L'événement a réuni les passionnés de la race prim'holstein de tout le département et au-delà.
Grand succès pour le 34e Prim’Team Show

Une fois encore, les halles de Buchy ont accueilli le Prim’Team Show le 19 juin. La 34e édition de l’événement a abouti à la…

Philippe Damarin a présenté une situation financière très saine pour le GIE Labilait avec une capacité d'autofinancement de 484 000 euros.
Labilait/Uriane : une fusion en faveur de l'excellence et de l'innovation

Le Labilait a tenu son assemblée générale le 28 juin à Aumale, sous la présidence de Jocelyn Pesqueux. Sa fusion avec Uriane…

Lucie Bigot, technicienne au GDMA 76 chargé du déploiement de la section équine
« Le GDMA 76 veut prévenir les risques sanitaires pour les équins »

Le Groupement de défense contre les maladies des animaux (GDMA 76) a créé une section équine. Lucie Bigot, technicienne…

La filière laitière se remet de la poussée inflationniste

Au cours d’une réunion de producteurs de lait, le 5 juillet à Caen, Benoît Rouyer, économiste au Cniel, a dressé un…

Les différentes étapes de l'obtention d'un agrément CE.
Obtenir l'agrément CE en atelier de transformation

Si vous avez un atelier de transformation à la ferme en activité ou en projet, vous pouvez avoir besoin d'un agrément CE.…

Didier Anquetil.
« L'hydroseedling, une méthode pour gérer les abords de cultures »

Didier Anquetil, gérant des pépinières d'Elle à Villiers-Fossard (50), revient sur un test d'hydroseedling réalisé dans…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole