Un outil pour s'organiser face à l'érosion des falaises
Le syndicat mixte du littoral (SML 76) a vu le jour en début d'année pour accompagner les communes de la côte seinomarine dans la réflexion et la conduite des actions à mener pour l'aménagement des territoires face à l'érosion des falaises. Une réunion d'information s'est tenue le 2 octobre pour évoquer le recul du trait de côte.
Le syndicat mixte du littoral (SML 76) a vu le jour en début d'année pour accompagner les communes de la côte seinomarine dans la réflexion et la conduite des actions à mener pour l'aménagement des territoires face à l'érosion des falaises. Une réunion d'information s'est tenue le 2 octobre pour évoquer le recul du trait de côte.
Dans 10 ans, trente-deux demeures de Criel-sur-Mer seront directement impactées par le recul du trait de côte. A Quiberville-sur-Mer, ce sont seize habitations qui sont susceptibles de disparaître dans les 20 ans qui viennent... Les falaises reculent de 50 cm par an en Seine-Maritime et « on ne peut rien faire contre la mer, elle prendra toujours le dessus. L'homme est impuissant, aucune technique et construction ne peut apporter une solution », a déclaré l'ex-sous-préfet Jehan-Éric Winckler, lors d'une réunion d'information destinée aux élus des territoires concernés par le recul du trait de côte, le 2 octobre à Saint-Martin-en-Campagne.
Le recul de la falaise concerne 140 kilomètres de côtes, 46 communes et 300 000 habitants, du Tréport au Havre. Une étude menée localement permet aujourd'hui de disposer d'une représentation cartographique détaillée, pour chaque commune du littoral, de l'évolution estimée du trait de côte à 20, 50, 100 ans, les enjeux concernés (habitations, équipements publics, réseau routier, espaces naturels sensibles...) ainsi que les zones nécessitant une vigilance. Il s'agit maintenant de mieux informer les élus des territoires concernés, d'anticiper l'adaptation, de mettre en place un recul stratégique en termes d'urbanisme, de savoir anticiper et programmer, de gérer la pression foncière du littoral.
Prévoir un recul stratégique en termes d'urbanisme
Un groupe de travail autour du sous-préfet de Dieppe a permis la réalisation d'un guide d'accompagnement des collectivités dans l'aménagement de leur territoire. De plus, en début d'année, le syndicat mixte du littoral, SML76, a vu le jour. C'est un outil de coopération entre les établissement publics de coopération intercommunale (EPCI), les syndicats de bassins versants et le Département 76 pour conduire des actions sur le littoral seinomarin. Basé à Fécamp, il est composé de huit structures membres et cinq agents assureront une présence sur le littoral.
Le SML 76 s'est donné pour feuille de route d'améliorer les connaissances et la conscience du risque érosion et inondation par submersion marine, de planifier l'organisation et l'aménagement en tenant compte du risque de submersion marine, de réduire les dommages aux personnes et aux biens implantés en zone inondable, de se préparer à la crise et de favoriser le retour à la normale sur le littoral, d'intégrer les ouvrages de protection contre les inondations du littoral.
« Le syndicat propose aux élus un service de proximité. Nous voulons être facilitateurs pour la mise en oeuvre de programmes d'action sur le littoral », précise son directeur François Dehais. •
L'étude sur le recul du trait de côte est consultable sur le site internet de la préfecture de la Seine-Maritime https://www.seine-maritime.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement-et-prevention-des-risques/Risques-technologiques-et-naturels/Etude-sur-le-recul-du-trait-de-cote