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Thrips, sitones et pucerons : le trio de ravageurs à surveiller sur légumineuses de printemps

Les semis des légumineuses à graines de printemps – pois, féveroles, lupin et lentille – sont en cours ou se préparent. Dès leur levée, la surveillance des ravageurs de début de cycle est nécessaire pour éviter toute mauvaise surprise. Ainsi, surveillez l’arrivée des sitones, thrips et pucerons. Retour ici sur les méthodes d’observations, les seuils et les interventions possibles.

Le sitone, le ravageur toujours ponctuel

Les sitones sont des charançons de grande taille, de couleur brun-rouge. Cet insecte est actif à partir de 12  °C. Les individus adultes sont souvent visibles en végétation. Leur présence est principalement décelée en début de cycle par leur activité d’alimentation, créant des encoches sur le pourtour des feuilles. Celles-ci présentent alors un aspect dentelé.
Cette activité d’alimentation est non nuisible sur le potentiel de la culture. Cependant, les sitones pondent par la suite au pied des plantes. Ce sont les larves qui induisent une réelle nuisibilité. Celles-ci s’attaquent aux nodosités des racines, compromettant l’alimentation en azote des légumineuses et freinant ainsi leur potentiel. Les larves étant non atteignables, la gestion des adultes est donc nécessaire (voir figure 1).
Observation : surveillez les plantes de la levée au stade 6 feuilles. Intervenez selon le nombre d’encoches sur les feuilles. Plusieurs seuils existent selon les cultures :
w pois : surveillez les parcelles de la levée jusqu’au stade 5-6 feuilles. Intervenez à partir de 5 à 10 encoches par plante sur les premières feuilles émises. Maintenez ensuite la surveillance et réintervenez si le seuil est à nouveau dépassé sur les jeunes feuilles émises avant 6 feuilles ; 
w féverole, lentille et lupin : la présence de nombreuses encoches sur l’ensemble des étages foliaires peut justifier une intervention.
Si les seuils sont atteints, un traitement à base d’un pyréthrinoïde homologué est recommandé.
N’intervenez plus au-delà de 6 feuilles : si les adultes sont observables tout au long de la campagne, la nuisibilité des larves devient négligeable au-delà de ce stade.

Le thrips, le ravageur discret

Le thrips arrive généralement au même moment que le sitone, dès que la température atteint les 7-8  °C. Le thrips est un insecte minuscule noir et blanc, difficilement observable directement sur les plantes. Les thrips peuvent impacter les cultures à cause de leur salive toxique, provoquant des réactions physiologiques des plantes tels que du nanisme, la crispation des feuilles et la création de ramifications exubérantes. À noter que la nuisibilité des thrips est accentuée si la plante est jeune et peu poussante (voir figure 2).
Les pois, les lupins et les lentilles sont concernés par la surveillance de l’insecte, la nuisibilité étant faible sur les féveroles.
Méthode du sac transparent pour l’observation : les thrips étant très petits, il est recommandé de les dénombrer en prélevant des plantes et en les mettant dans un sac transparent laissé au soleil.
Au bout d’une dizaine de minutes, les thrips vont s’agglutiner sur la paroi du sac, permettant de relever leur nombre par rapport au nombre de plantes dans le sac.
- Pois : surveillez les plantes de la levée au stade 6 feuilles. Une intervention est recommandée si l’on dénombre 1 thrips par plante en moyenne.
- Lupin : surveillez les plantes de la levée à 6 feuilles. Une intervention est recommandée si leur présence est forte.
- Lentille : surveillez les plantes de la levée à 4 feuilles. Une intervention est recommandée si leur présence est forte.
La gestion s’opère par l’application d’une pyréthrinoïde homologuée.

Le puceron, le ravageur parfois en avance

Le pois, la lentille et la féverole sont généralement colonisés par des pucerons verts du pois (Acyrthosiphon pisum). Celui-ci présente une couleur verte à rose et se cache souvent sous les feuilles et dans les nouvelles feuilles émergentes (voir figure 3).
La féverole est préférentiellement colonisée par le puceron noir de la fève (Aphis fabae) qui s’agglutine en manchons de plusieurs centimètres de long bien visibles.
Le lupin est rarement impacté par les pucerons.
Les pucerons arrivent habituellement vers la floraison. Cependant, certaines années, les populations peuvent arriver plus tôt en végétation comme en 2020. Les pucerons, en plus de ponctionner la sève, peuvent transmettre des virus. Ces viroses sont d’autant plus nuisibles qu’ils infectent les plantes à des stades jeunes.
Le test de la feuille blanche pour observer le puceron vert : le puceron vert est souvent caché et peu visible par sa couleur verte. Pour mieux l’observer, il suffit de prélever des plantes et de les secouer au-dessus d’une feuille blanche. Les pucerons verts du pois ont une faible adhérence à la plante et tombent facilement.

Le pois chiche, épargné en début de cycle

À noter que le pois chiche n’est pas affecté par ces insectes de début de cycle. Mouches mineuses et héliothis seront par la suite à surveiller. •


 

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