Semences : une OPA ukrainienne s’adresse aux groupes français présents en Russie
Fait marquant du congrès de la FNSEA, le syndicat majoritaire a invité à témoigner, en visioconférence, Mariia Dudikh, la directrice du Forum national agraire ukrainien (Unaf), organisation professionnelle agricole (OPA) que le Copa-Cogeca a récemment intégré en tant que partenaire. La représentante syndicale a notamment appelé les semenciers français à cesser leurs activités en Russie. « Nous observons que des entreprises quittent la Russie, mais d’autres, des entreprises de distribution, des semenciers, continuent d’opérer », a-t-elle lancé. « Ces grandes entreprises françaises sont souvent des coopératives dans lesquelles les agriculteurs français ont leur mot à dire ». La polémique enfle ces derniers jours autour de la présence d’Auchan en Russie, dont le patron a déclaré le 27 mars vouloir rester dans le pays pour le bien des salariés en partie actionnaires de la filiale nationale et du « pouvoir d’achat des habitants ». En matière de semences, plusieurs groupes français sont investis en Russie. On peut citer le cas de RAGT, qui avait acquis 49 % du semencier russe Rosagratrade en 2021. Ou d’Euralis qui avait annoncé en 2019 la création d’une usine à Voronej. Mariaa Dudikh est par ailleurs revenue sur les répercussions de la guerre sur l’agriculture ukrainienne, dont elle estime le potentiel de production réduit de 40 à 50 %.