Russie/Ukraine : la Coopération veut un « encadrement » du prix de l'alimentation animale
Estimant que la guerre en Ukraine pourrait renchérir de « 70 à 100 euros » la tonne d'aliment du bétail en France (contre actuellement 327 EUR/t en porc par exemple), le président de la Coopération agricole Dominique Chargé demande, le 4 mars, un « mécanisme qui permette d'encadrer ces hausses ». Le même jour, les ministres Bruno Le Maire (Économie) et Julien Denormandie (Agriculture) ont réuni les filières agricoles pour aborder les conséquences du conflit sur l'agriculture. À cette occasion, à propos de cette flambée de l'alimentation animale, « le ministre a dit qu'il faudrait en passer par la répercussion des coûts » jusqu'au consommateur, rapporte M. Chargé. Le président de la Coopération agricole appelle donc à « rouvrir, via les clauses de révision, les négociations commerciales » qui viennent de s'achever. Par ailleurs, la Coopération réclame un « bouclier énergétique durant la période du conflit » pour atténuer la flambée du prix du gaz, qui représente un « poids important dans le coût de production de certaines entreprises ». Selon M. Chargé, le gaz représenterait « jusqu'à 50 % » de la consommation énergétique pour les transformateurs les plus exposés (betterave sucrière, amylacés, lait, luzerne). Sous l'effet des tensions géopolitiques, le prix du gaz « se situe aujourd'hui entre 150 et 180 euros le mégawatt-heure, contre 30 euros en moyenne en 2019 », d'après M. Chargé, « et il peut encore monter. »