Retraite progressive : l'âge d'ouverture abaissé à 60 ans à compter du 1er septembre
Un décret du 15 juillet 2025 modifie les conditions d'âge applicables au dispositif de retraite progressive. À compter du 1er septembre 2025, l'âge minimal pour en bénéficier est désormais fixé à 60 ans, quelle que soit l'année de naissance de l'assuré. Cette mesure traduit l'une des dispositions de l'accord national interprofessionnel du 14 novembre 2024 en faveur de l'emploi des seniors.
Un décret du 15 juillet 2025 modifie les conditions d'âge applicables au dispositif de retraite progressive. À compter du 1er septembre 2025, l'âge minimal pour en bénéficier est désormais fixé à 60 ans, quelle que soit l'année de naissance de l'assuré. Cette mesure traduit l'une des dispositions de l'accord national interprofessionnel du 14 novembre 2024 en faveur de l'emploi des seniors.
La retraite progressive permet à un assuré de réduire son activité professionnelle (notamment par le biais d'un travail à temps partiel ou réduit), tout en percevant une fraction de sa pension. Ce dispositif constitue une forme de liquidation partielle et provisoire des droits à retraite. L'assuré continue, pendant cette période, à acquérir des droits supplémentaires, en cotisant sur son revenu d'activité. La retraite définitive fera alors l'objet d'un recalcul prenant en compte cette période d'activité partielle.
Qui est concerné ? Quelles sont les conditions ?
Ce dispositif, qui reste largement méconnu et sous- utilisé, concerne l'ensemble des assurés : salariés du secteur privé, salariés et non-salariés agricoles, professions libérales, régimes spéciaux, etc., selon des modalités propres à chaque régime.
À compter du 1er septembre 2025, les conditions d'accès à la retraite progressive sont les suivantes :
- âge : avoir 60 ans révolus ;
- durée d'assurance : justifier d'au moins 150 trimestres validés tous régimes de retraite de base confondus ;
- activité professionnelle : exercer une activité réduite, comprise entre 40 % et 80 % d'un temps plein.
Pour les salariés, le passage au temps partiel doit être autorisé par l'employeur. Ce dernier ne peut s'opposer qu'en cas de motif objectivement justifié par l'activité de l'entreprise.
Quel montant ?
Le montant de la retraite progressive est déterminé de la manière suivante : une fraction de la pension de retraite de base et complémentaire est versée, proportionnelle à la quotité non travaillée.
Exemple : un salarié exerçant à 60 % percevra 40 % de sa pension (base + complémentaire).
Les pensions sont calculées sur la base des droits acquis à la date de la demande.
Lorsque l'assuré décide de cesser toute activité et demande la liquidation complète de ses droits, sa pension est recalculée sur la base actualisée de sa carrière, en tenant compte des nouveaux trimestres validés pendant la retraite progressive et les revenus perçus durant cette période.
Ce dispositif peut constituer une solution juridique souple pour aménager la transition entre vie professionnelle et retraite. Il répond également à un objectif de maintien en activité des seniors. L'abaissement de l'âge d'ouverture à 60 ans témoigne de la volonté des pouvoirs publics et des partenaires sociaux d'encourager son recours.•