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Quelques clés pour préparer son printemps

Avec une moyenne de 33 kg de MS/ha/j, la pousse observée à mi-octobre est équivalente à celle enregistrée  fin mai-début juin cette année, qui était également autour de 30 kg de MS/ha/j. 

En Normandie, les conditions automnales souvent douces et humides permettent une repousse significative des prairies après l'été. En 2025, après une pousse porteuse d'espoir en septembre et un creux soudain début octobre, les prairies semblent reprendre leur pousse cette semaine.

Ces fluctuations ne doivent pas faire oublier l'importance de bien gérer cette phase pour optimiser la valorisation fourragère et préparer efficacement la reprise printanière.

Conduite du pâturage

La conduite du pâturage en automne doit viser une hauteur de sortie de 5 à 6 cm, permettant de préserver les bourgeons de redémarrage et les réserves racinaires. Un pâturage trop ras (- de 3 cm) peut ralentir la reprise au printemps, tandis qu'un couvert trop haut (+ de 10 cm) favorise les maladies et les pertes par étouffement. Il est recommandé de maintenir un pâturage tournant, en adaptant le chargement aux conditions de portance.

Si le pâturage par les animaux ne permet pas de nettoyer les parcelles avant l'hiver et que la quantité de matières est importante, un broyage pourra être à envisager. Avec quelques journées sans pluie, des fauches ont été réalisées la semaine dernière.

Adapter sa fertilisation aux réels besoins de la prairie

Les besoins nutritionnels d'une prairie sont hétérogènes et varient selon le type de flore, le mode de valorisation (pâturage ou fauche), et les restitutions naturelles. Pour produire 1 tonne de matière sèche, une prairie consomme en moyenne : 25 unités d'azote (N), 8 unités de phosphore (P2O5), 25 unités de potasse (K2O), 30 unités de calcium (CaO). Ces besoins ne sont pas couverts de manière équilibrée par un engrais minéral de type 15-15-15, qui apporte autant d'azote, de phosphore et de potassium. Ce type de fertilisant peut surcharger le sol en phosphore, élément peu mobile et souvent déjà présent en quantité suffisante, surtout en prairie pâturée.

Il est donc préférable de raisonner les apports en fonction du type de prairie (temporaire ou permanente), du mode d'exploitation (fauche ou pâturage), et des restitutions naturelles. En pâturage, les animaux restituent une grande partie des nutriments ingérés. Cependant, ces restitutions sont très mal réparties : elles se concentrent autour des zones de repos, d'abreuvement ou de refus, laissant certaines zones carencées. À l'inverse, les prairies de fauche exportent l'intégralité des éléments récoltés, sans restitution, ce qui nécessite des apports compensatoires. Ils sont particulièrement utiles en fin d'hiver, avant la reprise de végétation, pour accompagner le redémarrage des prairies.

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