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Pourquoi s’intéresser à l’autonomie protéique des élevages ?

En produisant des plantes riches en protéines ou en nourrissant différemment ses troupeaux, l’élevage français peut réduire sa dépendance aux importations de soja sud-américain. Explication des enjeux.

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L’importation de tourteaux de soja pour les troupeaux européens participe indirectement à la déforestation de l’Amazonie.
© Paralaxis

La France importe chaque année 1,5 million de tonnes de tourteaux de soja. 44 % des tourteaux de soja sont consommés par les ruminants, essentiellement par les vaches laitières. En important ces plantes riches en protéines, l’élevage français se rend dépendant de matières premières et des fluctuations des marchés mondiaux. En ce moment, les cours élevés des matières premières de l’alimentation animale incitent à valoriser davantage ses propres fourrages riches en protéines (légumineuses, protéagineux, prairies multi-espèces…) ou à substituer le soja importé par d’autres tourteaux produits localement.

Un bilan environnemental très difficilement soutenable
Autre problème, le soja importé en France est principalement produit en Amérique du Sud. Or, sa culture est l’objet de controverses. En effet, son extension se fait aux dépens de la forêt amazonienne, des savanes du Cerrado ou de La Pampa argentine. En plus de contribuer à la déforestation, le soja sud-américain se cultive souvent en monoculture, avec des semences OGM et en utilisant beaucoup de produits phytosanitaires. Le bilan carbone d’aliments produits à l’autre bout de la planète n’est pas non plus des plus reluisants. Autant de griefs de moins en moins acceptés par les citoyens-consommateurs européens qui obligent l’élevage à adapter ses pratiques.


En réaction, une souveraineté protéique française
L’État français s’est inquiété de cette situation et a lancé l’an dernier une stratégie protéines végétales qui se base sur une aide aux investissements matériels, un appui à la structuration des filières et un vaste programme de recherche et développement. Ce programme, baptisé “Cap protéines”, de recherche, innovation, développement et transfert est piloté pendant deux ans (2021-2022) par Terres Inovia et l’Institut de l’élevage. La partie élevage de Cap protéines comporte une trentaine d’essais agronomiques et zootechniques, le suivi de 330 fermes pilotes et la création d’une vingtaine de plateformes de démonstration dans les lycées agricoles. Aussi, nous partagerons avec vous cette année dans ces colonnes les résultats de ce programme et des solutions pour accroître l’autonomie protéique des élevages. •

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