Aller au contenu principal

Mise en place des ZNT, c’est parti !

Les agriculteurs sont vivement encouragés à aller prendre connaissance de leur charte riverains départementale.

file-alt-63523
© Réussir

Les ZNT sont désormais obligatoires et doivent être prises en compte dans la gestion des exploitations. Pour y voir plus clair, Réussir (www.reussir.fr/webbinaires-agricoles) proposait un webinaire le 20 octobre dernier qui peut encore être visionné en replay (www.reussir.fr/webinaires-agricoles/tout-ce-que-vous-devez-savoir-sur-les-znt-pour-ne-pas-vous-planter).

« Les chartes riverains départementales imposent des distances de sécurité entre les zones traitées et les zones à protéger. Aujourd’hui la quasi-totalité des départements ont leur charte et chacun peut y avoir accès. C’est une obligation d’en prendre connaissance et de l’avoir avec soi », précise Nelly Le Corre-Gabens, cheffe du service environnement à la FNSEA.

 

Consultation sur le site de la chambre

Chaque agriculteur doit en connaître les règles pour ne pas s’exposer à des sanctions (pénales car cela touche à la santé des individus) et gérer au mieux ces bandes : quels produits sont concernés ? Quelle largeur appliquer ? A partir d’où ? Une cartographie des différentes chartes sera disponible prochainement sur le site du ministère de l’agriculture.

 

Que faire sur ces zones ?

« Il est important de regarder à l’échelle de son exploitation. La solution la plus simple est la jachère avec des espèces demandant peu d’entretien. On peut aussi envisager de semer la bande avec la culture en place sur la parcelle mais il faut savoir comment on va gérer les adventices, les maladies et les ravageurs sur cette zone. Le choix variétal, la date et la densité de semis, la fertilisation, seront à raisonner. C’est peut-être aussi l’occasion de se lancer dans le désherbage mécanique. Concernant les ravageurs, seuls les produits de biocontrôle sont autorisés. Si pour le blé cela est plutôt simple, pour les pommes de terre et la betterave cela sera plus compliqué car il existe pour le moment peu de solutions alternatives », explique Jacques Blarel, responsable du service productions végétales à la chambre d’agriculture du Nord-Pas-de-Calais.

 

Recréer du lien

Cécile Fléchel est agricultrice près de Valenciennes. Sur une exploitation où il y a beaucoup de cultures industrielles dont 25 % de la SAU en pommes de terre, elle a choisi d’implanter de la jachère fleurie sur ses ZNT : « J’ai fait le pari de transformer cette zone en communication positive. J’en ai profité pour déposer un courrier dans la boîte aux lettres des riverains du lotissement qui borde les parcelles. Je présente la ferme et j’explique mon travail, pourquoi je traite les pommes de terre. Cela a été bien perçu. Sur une autre parcelle, j’ai fait le choix d’implanter mon maïs jusqu’à la clôture et de couper les tronçons du pulvérisateur ».

Pour la jeune femme, la charte doit permettre de réinstaurer le dialogue, de recréer du lien entre les gens. Cependant, « cela représente un coût d’entretien et nous pensons qu’il est nécessaire d’intégrer ces bandes dans la construction de projets de territoires afin que les exploitants ne portent pas seuls la charge de ces coûts », tient à préciser Nelly Le Corre-Gabens.

 

Accompagner les agriculteurs

La profession demande également une précision sur les équivalences entre les haies, les buses anti-dérives, les filets et les distances de sécurité. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) va commencer des travaux sur ce sujet et les premiers résultats sont espérés pour la campagne prochaine.

Une autre demande concerne la réciprocité : « Nous voyons arriver de nouvelles constructions dans les champs. Nous sommes en discussion avec le ministère de la santé et de l’écologie pour que les choses soient inscrites, soit dans les documents d’urbanisme, soit dans les règlements sanitaires départementaux, afin de permettre cette réciprocité pour toute nouvelle construction ».

Des investissements en matériel peuvent être nécessaires pour gérer au mieux ces zones non traitées. En matière d’accompagnement financier, il y a eu un premier appel à projet lancé en juillet au niveau de Franceagrimer, à hauteur de 3 millions d’euros. Mais l’enveloppe est déjà consommée. Dans le cadre du plan de relance, il y a environ 135 millions d’euros sur un nombre de thématiques en agroéquipement, avec un appel à projet qui sera lancé l’année prochaine.

 

Retrouvez votre charte riverains départementale sur https://normandie.chambres-agriculture.fr

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Bruno Ledru, président de la FNSEA 76, Jérôme Malandain, président de JA 76, Romain Loiseau, président de JA 27, Amaury Levesque, président de la FNSEA 27.
Mobilisation réussie à Rouen... en attendant Bruxelles

Excédés par les annonces du président Macron sur le Mercosur et par la décision européenne de taxer les engrais importés, les…

Dès le 1er janvier 2026, le Macf va provoquer une explosion des coûts de production, déjà intenables des engrais.
Prix des engrais : la FNSEA lance un cri d'alerte

La FNSEA exige le report d'urgence de la nouvelle taxe européenne de Mécanisme d'ajustement carbone aux frontières (Macf) et…

25 % de la viande consommée a été importée.
Viande bovine : des échanges commerciaux à contre-courant

En France, les importations de viande bovine diminuent, les exportations augmentent alors que la production décline toujours.…

Pour la deuxième année consécutive, le constructeur a apporté des ajustements sur sa barre de coupe Varifeed.
Varifeed New Holland : gagner en simplicité et en efficacité

Le constructeur américain apporte de nouveaux ajustements sur sa barre de coupe Varifeed à tablier variable. Avec la volonté…

Journée lait du 13 novembre à Bois-Guillaume.
Le bien-être de l'éleveur, un enjeu-clé

Face aux défis croissants du renouvellement des générations, la section laitière de la FNSEA 76 organise, le jeudi 13 novembre…

NatUp et sa filiale Lunor lancent un nouveau produit à destination de la restauration collective et des GMS.
Pomme de terre : un nouvel outil industriel sur le territoire

Le nouvel atelier Lunor tourne maintenant depuis un mois. Quinze personnes recrutées avec la collaboration de France Travail y…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole