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L’Outdoor NatUp 2023 : « Une belle réussite »

2 000 entrées pour l’édition Outdoor 2 023 à Crestot dans l’Eure. Le président de NatUp, Antoine Declercq, s’est réjoui de cette belle réussite. Sur plus de 10 hectares, la coopérative a réuni ses différents domaines d’expertise : élevage, agronomie et agroécologie, distribution et transformation des produits agricoles… 175 ateliers étaient également proposés avec la possibilité de discuter avec des experts NatUp. Une centaine de partenaires en filières animales et végétales ont également répondu à l’invitation tandis que des conférences et des démonstrations au champ se sont tenues durant la journée.

« Outdoor est la vitrine des nombreux savoir-faire de NatUp dont le territoire renferme une très grande diversité agricole, a souligné Antoine Declercq, président de NatUp en introduction. Ce qui nous challenge ce sont les demandes de nos adhérents. Nous les accompagnons dans leur souhait d’étudier une nouvelle culture, une pratique innovante… C’est le cas par exemple pour la noisette. À la suite de l’intérêt exprimé par certains adhérents pour cette production, nous avons établi un partenariat avec Unicoque qui détient l’expertise de cette culture en France. Nous ne sommes plus à l’époque où l’on impose un modèle. Les agriculteurs ont envie de faire autrement mais de façon sécurisée. C’est pour cela que nos groupes Explorer se sont mis en place. À partir d’une idée, nous trouvons l’accompagnant expert sur le sujet. Nous ne voulons rien nous refuser en termes d’essai. Nous ne détenons pas la vérité mais nous voulons accompagner au mieux et surtout nous ne voulons pas opposer les modèles ».

L’équilibre de la ration

Sur le pôle élevage, Paul Brems, apprenti TC en productions animales dans la région Ouest a expliqué que tous les phosphores n’ont pas la même dégradabilité et que par conséquent, les rejets dans la nature peuvent être conséquents. « Des études sur des bovins lait ont montré que l’alimentation a un rôle à jouer dans ce domaine. Si certains sont mal digérés, les phosphores monocalciques et monosodiques sont bien mieux valorisés dans le rumen de la vache ». Il a également expliqué aux éleveurs que les pertes azotées peuvent être diminuées jusqu’à 377 g par vache et par jour avec des rations plus riches en acides aminés. « Il est plus intéressant de travailler sur un équilibre en acides aminés, surtout en méthionine et lysine. À côté des pertes azotées limitées, un rationnement riche en acides aminés augmente également la production de lait de 0,8 kg par vache et par jour ».
« Nous proposons à nos éleveurs adhérents un suivi qui permet de mesurer entre autres l’impact environnemental d’une ration. En fonction des teneurs en acides gras de la ration, il est possible de réduire les rejets de méthane et de CO2 jusqu’à 12 % », a ajouté Lucie Breton technico-commerciale en nutrition animale chez NatUp.

Propulseur de réussite

Depuis quatre ans, NatUp a remis une somme de 380 000 euros aux jeunes adhérents dans le cadre du programme “Propulseur de réussite”. « Chaque année, ce dispositif qui accompagne les jeunes évolue. Nous souhaitons être un relais quand l’ensemble des aides de l’État s’arrête. Au-delà du chèque, il y a tout l’accompagnement de toutes nos expertises et nos services », a souligné Patrick Aps, directeur de NatUp.
« La semaine dernière, nous avons décidé de donner aux jeunes un peu plus de souplesse sur leur trésorerie en suspendant l’abondement de leurs parts sociales par les ristournes et en leur versant 100 % des ristournes jusqu’à la fin de l’engagement dans Propulseur de réussite », a ajouté le président Antoine Declercq.

Eleveurs de la Charentonne

Sur le pôle distribution, les Éleveurs de la Charentonne ont témoigné du travail de structuration de la filière viande bovine. NatUp, entré dans un processus de montée en capital avec ce partenaire, compte aujourd’hui 31 magasins et le plan de développement est ambitieux car il est prévu de doubler ce parc de magasins d’ici trois à cinq ans et de construire un nouveau site de découpe. Une petite centaine d’éleveurs adhérents sont engagés dans ce contrat et fournissent environ 30 animaux par semaine. L’objectif est d’atteindre les 1 500 animaux par an avec un objectif de rémunération sécurisée et une planification des approvisionnements.

Démonstration dynamique de Farmdroïd

Sur le pôle démonstrations et innovations, les visiteurs ont découvert le désherbage des betteraves avec le robot Farmdroïd. De la configuration semoir, le robot se transforme en bineuse et grâce à la connaissance exacte du positionnement de toutes les graines dans le champ, l’outil de désherbage passe entre le rang et sur la ligne de semis. Le désherbage très précoce est possible car l’outil, 100 % RTK, fonctionne sans caméra qui nécessite la présence de mauvaises herbes développées. Quatre panneaux solaires fournissent l’énergie nécessaire à l’avancement et à la recharge des batteries. •

 

Une filière noisette normande en projet

NatUp présente son projet de création d’une filière noisette normande. La coopérative s’est rapprochée d’Unicoque, numéro un français des fruits à coque, pour répondre à des questionnements de la part de producteurs au sujet de cette culture. « Nous cherchons un groupe de producteurs capables de peser environ 40 hectares qu’une machine de récolte pourrait gérer. NatUp pourrait prendre une partie du risque pour que la filière démarre, en investissant dans du matériel et éventuellement en participant aux frais de plantation. C’est le rôle de la coopérative d’accompagner ceux qui se lancent », a expliqué Laurent Lemarchand, directeur Innovation et Développement du groupe NatUp, qui a précisé que le marché de la noisette était porteur et que les industriels étaient en demande. •

 

Observatoire des sols

NatUp est partenaire de l’Observatoire des sols mis en place par Arvalis afin d’acquérir des données et des seuils de références sur la vie biologique des sols. Ce travail durera sept ans et des premières observations seront restituées en janvier 2024. L’objectif est d’évaluer la fertilité globale de son sol pour améliorer sa gestion, acquérir une méthode opérationnelle et décisionnelle et optimiser ses pratiques agronomiques. Sur le territoire de NatUp, 13 parcelles sont à l’étude, en bio, TCS et conventionnel. 364 mesures par an seront effectuées par les techniciens : pénétromètres (zones compactées), analyses biologiques (vie biologique et matière organique), test bêche (activité biologique), profil de sol (fonctionnement du sol), slake test (stabilité structurale), analyse physico-chimique (texture et éléments nutritifs), beerkan test (infiltration de l’eau). •

 

Sensibiliser la société à l’agriculture

Sur le pôle la ferme innovante, Marion et Benoît, futurs ingénieurs en agriculture, présentent “Scan mon champ”, un outil qu’ils ont imaginé pour connecter les champs aux assiettes et partager le savoir-faire des agriculteurs avec le grand public. Un petit panneau au bord d’une parcelle muni d’un QR code permet aux promeneurs d’avoir accès à des informations sur la culture en place, comment elle se cultive, quels sont ses débouchés… « Notre objectif est de communiquer auprès du grand public sur les pratiques agricoles et de promouvoir l’agriculture française et les productions locales », explique Marion qui est apprentie au service Innovation et Développement chez NatUp. •

 

Diminuer les boiteries en élevage

Partenaire de NatUp, Ocene présente une innovation, Digiclean Premium pour prévenir les dermatites dans les élevages laitiers. Pour le moment adapté au robot, l’équipement est actuellement testé sur roto et salle de traite. Le principe consiste à installer des rampes de projection afin de pulvériser un désinfectant sur les pattes arrière et avant de la vache au moment de la traite. Ce produit développé avec des vétérinaires a montré des résultats intéressants dans des élevages de la Mayenne, avec près de 50 % de diminution de la mortellaro. Le gain de production laitière (+ 1,5 litre de lait par vache et par jour) obtenu permet un chiffre d’affaires supplémentaire de 18 000 euros permettant de rentabiliser l’installation en six mois.•

 

 

 

 

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