Aller au contenu principal

Pâturage
L’herbe d’automne : un potentiel à valoriser

© D. R.

Réduction de la durée des jours, baisse des température, temps plus humides, sont des facteurs qui ne donnent pas toujours bonne presse à l’herbe d’automne. En effet, on peut vite tendre vers une croissance 0 à cette période. Pourtant, l’herbe d’automne pâturée au bon moment présente une valeur alimentaire intéressante qui permet des économies de concentrés azotés et de fourrages conservés (surtout après cet été où beaucoup ont pris sur les stocks hivernaux).
Septembre, octobre voire novembre, sont des périodes au sein desquelles il faut profiter de l’herbe disponible. Avec le retour des pluies de fin d’été, les températures encore chaudes permettent une forte minéralisation de la matière organique, fournissant de l’azote favorable à la pousse des graminées. La pousse d’automne représente 20-25 % du rendement annuel des prairies, soit 1,5 à 2 t de MS, et perdure autour de 20-25 kg de MS/ha/j tant que les températures restent positives. Les valeurs sont généralement intéressantes, avec 0,95 UFL, 140 PDIN et 105 PDIE selon la qualité parcellaire, les espèces présentes et l’utilisation de la prairie.
Dans un élevage disposant de 20 ares de prairie par UGB, l’offre fourragère est voisine de 5 kg de MS, ce qui peut représenter 25 à 30 % de la ration. En conservant 5 kg de MS d’herbe dans la ration, on économise 1,5 kg de tourteau de soja et 5 kg de MS de maïs par jour
Cette économie se fait à condition d’avoir la même rigueur d’exigence de valorisation qu’au printemps. Il faut être prêt à ajouter des fourrages complémentaires dès que le stock d’herbe disponible diminue. Cette transition doit se faire petit à petit pour ne pas avoir de rupture de consommation et continuer de valoriser l’herbe restante. C’est aussi l’occasion de bien préparer la saison hivernale avec un pâturage ras. •

 

Témoignage : Didier Vandermeersch, Étainhus
Je suis éleveur de vaches laitières en Seine-Maritime. Je trais 45 vaches de races montbéliarde et normande qui vêlent toute l’année.
Elles ont accès à 13,5 ha de pâturage découpés en paddocks de 0,75 à 0,8 ha. Ceux-ci peuvent être redivisés selon la pousse de l’herbe, en deux voire trois carrés. L’objectif étant que mes bêtes restent une journée par paddock.
Mes vaches pâturent tant que les prairies sont portantes. Quand la richesse de l’herbe le permet, je ferme le silo de maïs, en général du 15 mai au 15 juillet. Cette année, la sécheresse nous a imposé de complémenter plus tôt et en plus grandes quantités. Pour la complémentation, nous travaillons avec de l’enrubannage d’herbe comme tampon. Ainsi nous n’ouvrons le silo de maïs que lorsque le besoin est suffisant pour éviter que celui-ci chauffe. À l’automne, de la même façon, nous modulons les quantités d’enrubannage distribuées en fonction de la pousse de l’herbe.
Cet été très sec a conforté notre envie de travailler avec des espèces plus adaptées à la sécheresse telles que la luzerne. Par nos pratiques, nous essayons d’évoluer pour gagner en autonomie.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

Les opérations de communication sont lancées.
Rendez-vous les 1er et 2 juin au Comice de Forges-les-Eaux

Le Comice agricole a choisi le thème de la pollinisation pour sa 150e édition.

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Frédéric Van Gansberghe, président de Futerro, et Olivier Leducq, directeur général de l'usine Tereos de Lillebonne, lors de la signature du partenariat le 11 avril à Gruchet-le-Valasse.
Tereos : ouverture d'un marché de 150 000 tonnes de dextrose par an

Le groupe coopératif a conclu le 11 avril un partenariat avec l'industriel belge Futerro qui doit ouvrir son usine de…

Hervé Morin a découvert que Terre de Lin c'est aussi la création variétale, la production de semences, le peignage...
Terre de Lin accueille le président Morin

Hervé Morin a découvert les nombreux domaines d'activité de la coopérative Terre de Lin et sa volonté de soutenir la filière…

Les applaudissements, audibles depuis l'extérieur, témoignaient d'un enthousiasme collectif.
Concours de la journée installation agricole en Seine-Maritime

Le 28 mars dernier, s'est déroulé le concours de la journée installation agricole en Seine-Maritime, organisé par les Jeunes…

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole