Aller au contenu principal

Les métiers de l'aval de la filière viande recrutent

La deuxième édition de « Made in viande » se déroulera du 21 au 25 mai avec, au programme, des visites d'élevages, d'abattoirs, de boucheries artisanales...

Les rencontres « Made in viande », prévues du 21 au 25 mai, sont l'occasion  pour l'interprofession Interbev Normandie de présenter les métiers de la filière viande avec l'objectif de susciter des vocations auprès des jeunes. Il est en effet difficile de recruter dans le secteur de la transformation, notamment les abattoirs. Ces métiers sont souvent méconnus par le grand public. Au Neubourg dans l'Eure, par exemple, la Socopa comprend 275 salariés et compte une vingtaine de métiers différents. « Pour les jeunes qui cherchent du travail, la filière viande présente des débouchés. L'objectif des rencontres « Made in viande » est de le faire savoir et de promouvoir nos métiers. », résume Gilles Lechevalier, directeur de l'abattoir. L'entreprise, qui appartient au groupe Bigard, abat chaque semaine 700 bovins, 800 à 1 000 porcs et 450 agneaux. Son chiffre d'affaires est de 95 millions d'euros par an. Mais la Socopa a du mal à recruter. Pour y parvenir, elle dépense beaucoup d'énergie. Elle participe à des forums emploi et elle accueille des personnes en recherche d'emploi tous les 15 jours. « Cela fait six mois, par exemple, que je recherche un BTS maintenance en alternance, sans succès », explique le directeur.

Les métiers en abattoir sont de vieux métiers qui ont peu évolué et qui restent physiques et difficiles. Pour que cela change, l'entreprise fait des efforts. Elle fait venir un ergonome qui vient évaluer la pénibilité des postes. « On mécanise le plus possible mais parfois nous n'avons pas le choix. Découper des entrecôtes pendant cinq à six heures, c'est pénible, mais il n'y a pas de moyen mécanique pour faire ce travail ». Pour réduire la pénibilité, le couteau doit raser et non pas couper la viande, car cela demande moins d'effort au salarié.

Un accent particulier est mis sur l'hygiène et la sécurité au travail. A quelques kilomètres de là, au centre de formation d'apprentis (CFA) de Val-de-Reuil, en revanche, pas de problème de recrutement pour les métiers de bouche. Les classes de futurs bouchers et charcutiers traiteurs en CAP ou en brevet professionnel font le plein. « La filière se porte bien, explique l'enseignant Xavier Lorthios. Des chasseurs de têtes viennent repérer les apprentis en fin de cursus ». En boucherie, chaque année, 66 jeunes commencent à apprendre le métier. Beaucoup d'anciens élèves sont aujourd'hui chefs d'entreprise, à la tête d'un commerce. A l'image de Mathieu Rouvrais, finaliste au concours du meilleur ouvrier de France en 2015.

Chaque année, le CFA achète vingt tonnes de viande à la Socopa du Neubourg pour l'enseignement. L'ensemble de ce qui est découpé et cuisiné par les élèves est ensuite servi au self et au restaurant d'appli-cation, ce qui représente 500 couverts le midi et 200 le soir. Le taux d'insertion des CAP est de 70 %, celui des brevets professionnels est de 100 %. Un résultat à souligner en temps de crise.

Démarche

« La viande, 1 idée par jour » est une nouvelle démarche au service des opérateurs de la filière viande. Sous forme de logo, il peut être utilisé par tous les professionnels des grandes surfaces, des boucheries artisanales et des entreprises de viande. On peut aussi consulter le site www. laviande1ideeparjour.fr.

« Made in viande » en Seine-Maritime

L'Escale festive, 32 rue Paul Bignon à Eu et Dumesnil, 7 rue des Victoires à Yvetot. Ces boucheries artisanales accueilleront le public pour des échanges sur le métier du 21 au 25 mai pour Eu et le 25 mai pour Yvetot.

Visite de fermes, 131 Grande Rue à Notre-Dame-d'Aliermont, 14 Grande Rue à Derchigny et 10 route du Moulin au four à Rebets. Vincent et Baptiste Savigny feront visiter le 21 mai leur exploitation de polyculture- élevage avec un focus sur les troupeaux bovin et ovin, tandis que la ferme du Marronnier propose de faire connaissance le 25 mai avec la race Rouge des Prés. Au Moulin de Rebets, des animations pour petits et grands seront organisés le 22 mai sur cet élevage de bovins de race limousine.

Super U de Bihorel et Carrefour de Mont-Saint-Aignan. Les rayons boucherie ouvrent leurs portes avec visite des coulisses (frigos, préparation des morceaux, traçabilité...) les 21, 24 et 25 mai pour Super U et le 25 mai pour Carrefour.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Bruno Ledru, président de la FNSEA 76, Jérôme Malandain, président de JA 76, Romain Loiseau, président de JA 27, Amaury Levesque, président de la FNSEA 27.
Mobilisation réussie à Rouen... en attendant Bruxelles

Excédés par les annonces du président Macron sur le Mercosur et par la décision européenne de taxer les engrais importés, les…

25 % de la viande consommée a été importée.
Viande bovine : des échanges commerciaux à contre-courant

En France, les importations de viande bovine diminuent, les exportations augmentent alors que la production décline toujours.…

« Le 18 décembre est un coup de semonce »

À quelques jours de la grande manifestation qui rassemblera toutes les forces agricoles européennes, le secrétaire général de…

Sous les barnums dressés près de l’A28, des milliers de visiteurs ont célébré l’agriculture autour des Jeunes agriculteurs de Seine-Maritime.
Rétrospective des événements syndicaux de l’année 2025

Chacun se souviendra de l’année 2025 comme celle du retour des Terres de Jim sur le département, 20 ans après une…

NatUp et sa filiale Lunor lancent un nouveau produit à destination de la restauration collective et des GMS.
Pomme de terre : un nouvel outil industriel sur le territoire

Le nouvel atelier Lunor tourne maintenant depuis un mois. Quinze personnes recrutées avec la collaboration de France Travail y…

Nouveau foyer d'influenza aviaire confirmé en Seine-Maritime 

Un nouveau foyer d'influenza aviaire a été confirmé le 21 novembre sur la commune de Bosville dans un élevage d'appelants.

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole