Le pôle animal accueillera 280 bovins
Assurément, Terres de Jim est une belle vitrine pour une région d’élevage herbager comme la Normandie. Présentations, concours et échanges avec les éleveurs sont au programme. Voici quelques-uns des temps forts présentés par Corentin Martin et Antoine Quibeuf.
Assurément, Terres de Jim est une belle vitrine pour une région d’élevage herbager comme la Normandie. Présentations, concours et échanges avec les éleveurs sont au programme. Voici quelques-uns des temps forts présentés par Corentin Martin et Antoine Quibeuf.
Corentin Martin et Antoine Quibeuf se sont engagés pour mettre en œuvre le pôle animal à Terres de Jim.
Installé en société sur une ferme laitière de Mesnil-Mauger pour Corentin, et salarié sur l’exploitation familiale de polyculture élevage à Bouville pour Antoine, les deux jeunes organisateurs ont un peu d’expérience dans l’organisation de présentation d’animaux. « Avec les JA du canton de Gaillefontaine-Gournay, nous participons au Comice agricole de Forges-les-Eaux et j’aime l’ambiance des concours », explique Corentin. Quant à Antoine, la famille participe à de nombreux concours avec leurs animaux charolais de haute génétique.
Sur le site de Vieux-Manoir, les deux tentes de 900 m2 dédiées au pôle animal sont montées, l’adduction d’eau est faite, la paille, le foin et l’ensilage de maïs, tout est prêt pour accueillir les 280 bovins des 120 éleveurs venant principalement de Seine-Maritime. Il y aura également près de 100 ovins (voir sous-papier), 90 équins et 200 petits animaux (lapins, poules, canards).
Grande rigueur au niveau sanitaire
« Nous espérions avoir 300 bovins mais les problèmes sanitaires font peur à certains éleveurs. Au niveau sanitaire, on peut dire que nous sommes au max. Les vaccinations FCO et MHE ont été réalisées en partenariat avec le GDMA 76 et les prises de sang ont été effectuées quinze jours avant l’événement. Un rotoluve permettra de désinfecter les véhicules et personne ne pourra rentrer dans les tentes pour voir les animaux sans passer par un pédiluve à mousse. Nous espérons que cela ne freinera pas trop les visiteurs », rassure Corentin.
Pour inviter les éleveurs à participer à cette édition de Terres de Jim, les organisateurs sont passés par les présidents d’association des races bovines et par la Chambre d’agriculture : les races normande, prim’holstein, charolaise, blonde d’Aquitaine, limousine, angus, bleu blanc et hereford seront présentes, aux côtés de leurs éleveurs pour lesquels un camping a été aménagé.
À côté des présentations continues sur le ring durant les trois jours, il y aura trois concours organisés : un départemental pour la prim’holstein, un régional pour la charolaise et un autre régional pour la normande. « Terres de Jim doit permettre de montrer qu’il existe des animaux de grande qualité sur notre territoire et qu’il n’est pas forcément nécessaire d’aller chercher dans le berceau pour trouver un bon taureau », ajoute le jeune éleveur.
Initiation au parage
Un programme d’animations est également proposé durant les trois jours sur le pôle animal : Alex Pédicure bovin, avec d’autres collègues venus de toute la France, proposera une initiation au parage le vendredi et le samedi. Il aidera aussi à la détection des boiteries et présentera différentes cages de parage.
Un petit concours du jeune présentateur sera ouvert pour les 6-25 ans, qui permettra de mettre en avant les enfants d’éleveurs souvent motivés à participer aux concours. Les petits visiteurs qui le souhaitent pourront également tenir un animal.
La finale nationale du concours du meilleur agent de remplacement aura également lieu au pôle animal le samedi après-midi. Un Seinomarin est en lice (lire page 38).
Au sein du pôle, toutes les races patrimoniales normandes seront bien sûr présentes. Elles ont en général beaucoup de succès auprès du grand public mais Corentin tient également à préciser qu’il est important de mettre en avant toutes les races qui montrent la diversité de notre territoire.
Être présent à cet énorme événement
Cécile Corruble présentera huit animaux aux Terres de Jim, des mâles de race blonde d’Aquitaine entre 9 et 11 mois qui seront disponibles à la vente : « Ces animaux sont amenés à faire de bons veaux chez nos collègues éleveurs » explique la jeune femme, salariée sur l’exploitation familiale d’Ouville-la-Rivière qui élève un troupeau de blondes d’Aquitaine et de charolaises.
Les prises de sang ont été réalisées le 25 septembre par le vétérinaire de l’exploitation. Les vaccinations MHE et FCO-3 demandées par le GDMA 76 ont été faites. « Tout sera désinsectisé pour éviter la prolifération de mouches. Évidemment, c’est une prise de risque de sortir », explique la jeune femme avant d’ajouter : « participer aux concours et aux présentations d’animaux était un souhait de ma part. Mon père a beaucoup travaillé la génétique et pourquoi ne pas en parler ? Nous vendons des reproducteurs, il nous faut être visibles. De plus, sortir avec nos animaux, c’est aussi une bonne façon de savoir où on en est dans notre travail. Pour les éleveurs c’est une belle occasion de voir les productions des taureaux d’insémination sur le terrain, leurs qualités et leurs défauts, d’échanger entre nous. C’est un évènement énorme. Tout le monde est motivé, il y a un super esprit de groupe ».
Un concours charolais reconnu par la race
Le Gaec de la Mare aux Ifs conduit par la famille Quibeuf sera également présent avec neuf animaux de race charolaise : un taureau adulte et un taureau de deux ans, une vache de quatre ans, quatre veaux d’un an et des génisses d’un et deux ans. Tout le monde participera au concours régional et Sébastien Quibeuf espère y avoir des contacts commerciaux.
« Au concours régional charolais, les trois quarts des éleveurs seront de Seine-Maritime. Les autres viendront de la Somme, de l’Eure et du Calvados. Nous avons pu faire reconnaître ce concours par la race », explique Sébastien Quibeuf qui insiste sur la grande qualité des animaux dans notre région : « aujourd’hui, nous rivalisons avec les animaux du berceau sur les concours nationaux ».
Une soixantaine d’animaux étaient attendus pour le concours mais certains éleveurs ne veulent pas se déplacer pour des raisons sanitaires. « Nous aurons quand même une belle vitrine avec 41 animaux présents. Évidemment dès que l’on sort nos animaux on prend un risque mais le GDMA 76 est confiant », précise l’éleveur.
Sébastien Quibeuf qui a été président du Syndicat des éleveurs charolais de Seine-Maritime se réjouit de la présence d’un pôle animal aux Terres de Jim : « c’était une volonté du comité d’organisation (Copil) de mettre en avant les élevages de notre territoire et c’est une très bonne chose. Dans l’édition 2024 qui a eu lieu dans le Doubs, il n’y avait pas de pôle animal alors que c’est une région d’élevage ! ».•
Au programme
Vendredi 12 septembre :
13 h 30 : concours de race charolaise
Samedi 13 septembre :
10 h 00 : concours de race prim’holstein ;
13 h 40 : concours de race normande ;
Dimanche 14 septembre :
10 h 00 : concours des génisses de races prim’holstein et normande ;
13 h 40 : concours jeunes présentate.
L’élevage ovin dans sa diversité
C’est Milovan Beltcheff, 22 ans, JA depuis trois ans du canton de Pissy-Poville, qui se charge d’orchestrer la venue des éleveurs ovins et les animations de la filière. Et pour l’heure les inscriptions vont bon train. 150 moutons sont annoncés, Terres de Jim est assurément une vitrine qui déplace les professionnels, reconnaît le jeune homme, salarié dans une ferme laitière. « Et pour moi, ça a été le bon moment pour prendre des responsabilités au sein du syndicat. »
« J’ai été appuyé dans ma tâche par Charles Pillet, animateur Inn’ovin en Normandie, qui fut aussi mon prof lorsque j’ai passé mon Bac Pro CGEA au lycée agricole d’Yvetot », tient à préciser Milovan avant d’ajouter : « Charles m’a bien facilité le travail auprès des éleveurs, des associations de race et de NatUp ».
« Côté animations, nous avons cherché à intéresser tous les publics : la filière ovine sera présentée au grand public, avec des “Ovinpiades découvertes” ; le concours d’agneaux de boucherie sera réservé aux professionnels et l’ensemble pourra assister à la présentation des races présentes sur notre territoire. Nous montrerons que l’élevage ovin (allaitant) est un secteur avec lequel il faut compter ».
Au programme :
vendredi 12 septembre :
10 h 30-12 h 00 : ovinpiades découvertes – parage et tri ;
16 h 00-17 h 00 : présentation des races bouchères ovines.
samedi 13 septembre :
11 h 00-11 h 30 : concours agneaux de boucherie ;
16 h 00-16 h 30 : présentation de la filière ovine normande.