Le moiss'batt' cross se conjugue désormais au féminin
Toujours spectaculaires, les courses de moissonneuses-batteuses ont attiré le public lors de Terres de Jim. Mais cette année, une course, remportée par Perrine Dandelœuf, était réservée aux féminines.
Toujours spectaculaires, les courses de moissonneuses-batteuses ont attiré le public lors de Terres de Jim. Mais cette année, une course, remportée par Perrine Dandelœuf, était réservée aux féminines.
Les courses de vieilles moissonneuses désossées sont devenues un incontournable des évènements organisés par les Jeunes agriculteurs. Rien d'étonnant donc, à ce qu'elles aient animé aussi Terres de Jim 2025, devant un public nombreux et ravi. Surtout dans un canton qui affectionne particulièrement la chose...
Mais pour la première fois, les JA ont ouvert cette compétition de la rigolade et du spectacle à leurs membres féminins. "C'est une idée de Jean Puech d'Alissac (président du comité d'organisation de Terres de Jim, NDLR.), qui est fan de moiss'batt' cross", raconte Perrine Dandelœuf, l'une des concurrentes embarquées dans l'aventure. Répondant à la tradition bien ancrée du canton de Pissy-Pôville, elle et un groupe de copines se lancent : "on s'est dit qu'il fallait le faire. Et comme nous étions toutes ensemble et toutes débutantes, ça a été plus facile."
"Nous sommes très fières de l'avoir fait"
Les machines ? Empruntées aux garçons, qui bien souvent ont aussi géré la mécanique. "On a tout de même participé à leur préparation, en les repeignant et en les décorant"... L'entraînement ? De très courte durée : quelques conseils de sécurité, quelques tours de piste le samedi de Terres de Jim, juste avant la course et... en route. "On s'est dit qu'on allait y aller tranquillement, sourit Perrine, qui a pris le volant de La Poulette. Le but c'était déjà de faire une course. Même s'il y avait moins de spectacle que les garçons."
Pour plus de sécurité et pour rassurer les pilotes débutantes, une course a donc été réservée aux féminines. "La plupart des garçons connaissent bien leur machine et la conduisent depuis longtemps. Pour nous c'était la première fois", poursuit la jeune femme, qui a été déclarée vainqueur de la course. Au final le petit groupe de Jeunes agricultrices ressort très heureux de l'expérience, qui leur a aussi donné l'occasion d'évacuer un peu du stress de l'organisation de Terres de Jim. "Nous sommes très fières de l'avoir fait et d'avoir représenté les JA. Je pense qu'on va continuer pour de prochains évènements. Avec peut-être un peu plus de spectacle..."
Mettre en avant les filles des JA
La course a aussi été l'occasion de mettre en avant les forces féminines du syndicat agricole, peu visibles dans les épreuves mécaniques. Une seule jeune femme figurait par exemple parmi les 27 concurrents aux finales nationales de labours. Mais sans esprit revendicatif. "Pour moi, le message est déjà passé, conclut Perrine Dandelœuf, par ailleurs salariée dans une entreprise d'agroéquipement. Chez JA, tout le monde est conscient qu'on est tous capables de faire le même métier. Hommes ou femmes." Et c'est bien de le montrer.•