Interview de François Rihouet, éleveur, élu de la Chambre d’agriculture de la Manche
Le CSP en collectif est une journée riche en échanges
Les exploitations agricoles concernées doivent réaliser leur premier Conseil stratégique phytosanitaire (CSP) au plus tard le 31 décembre 2023. Le CSP consiste à réaliser un diagnostic de l’exploitation en identifiant notamment les pratiques actuelles mises en place sur les cultures face aux bioagresseurs problématiques rencontrés ainsi que les enjeux environnementaux et sanitaires. À partir de ces éléments un plan d’action est co-construit avec l’agriculteur afin de prévoir la mise en place de leviers permettant la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et de leurs impacts.
Les exploitations agricoles concernées doivent réaliser leur premier Conseil stratégique phytosanitaire (CSP) au plus tard le 31 décembre 2023. Le CSP consiste à réaliser un diagnostic de l’exploitation en identifiant notamment les pratiques actuelles mises en place sur les cultures face aux bioagresseurs problématiques rencontrés ainsi que les enjeux environnementaux et sanitaires. À partir de ces éléments un plan d’action est co-construit avec l’agriculteur afin de prévoir la mise en place de leviers permettant la réduction de l’utilisation des produits phytosanitaires et de leurs impacts.
Les Chambres d’agriculture de Normandie proposent de réaliser le conseil stratégique phytosanitaire (CSP) en individuel ou en collectif. Le réaliser en collectif permet de réels échanges techniques entre les agriculteurs du groupe, notamment sur les stratégies alternatives aux phytosanitaires pour gérer les bioagresseurs.
François Rihouet, élu de la Chambre d’agriculture de la Manche, a réalisé en mars 2023 son CSP en collectif avec les adhérents de la même Cuma.
« Je suis éleveur avant tout et je trouvais, qu’au regard de mon système ( cultures fourragères et prairies ), l’approche collective et les échanges autour du fonctionnement des systèmes de cultures et des pratiques alternatives étaient plus pertinentes pour moi qu’un échange en tête à tête avec le conseiller. »
« Le témoignage des différents agriculteurs présents est un vrai plus. Les échanges sont pratico-pratiques. Il est plus facile de se projeter et de se dire que c’est faisable puisque d’autres le font, d’autant plus que dans notre cas, on se connaissait ainsi que nos exploitations et nos systèmes de production. Les apports techniques et les connaissances plus théoriques amenés par les animateurs de la journée complétaient les échanges. »
« Lorsque l’on s’est décidé à faire le CSP collectif avec les membres de la Cuma, il y avait un ou deux focus techniques que l’on souhaitait aborder au cours de la journée, les couverts et la pulvérisation. Sur ce dernier point, les échanges autour des volumes de pulvérisation m’ont interpellé et j’ai fait évoluer mes pratiques à ce sujet. Cette journée a aussi été l’occasion de m’ouvrir sur des cultures que je ne fais pas. »
« C’est obligatoire, il faut le faire. Je n’aurais pas, spontanément en tant qu’éleveur, consacré une journée pour échanger sur mes pratiques phytos. Ponctuellement, je lis et j’échange avec les techniciens que je croise sur les phytos. C’est l’occasion d’y consacrer un peu plus de temps en se recentrant sur notre ferme, un peu comme le bilan sanitaire en élevage. La réalisation en collectif, pour moi, n’impacte pas la qualité de la prestation car chacun a pu s’exprimer sur ses pratiques et a pu témoigner de ce qu’il faisait. »