La situation sanitaire continue à se dégrader
Dorénavant FCO-8 et influenza aviaire touchent la Seine-Maritime tandis qu'un nouveau cas de DNC est apparu dans l'Ain. Point de situation au 14 octobre.
Dorénavant FCO-8 et influenza aviaire touchent la Seine-Maritime tandis qu'un nouveau cas de DNC est apparu dans l'Ain. Point de situation au 14 octobre.
Influenza aviaire : le virus H5N1 de retour en élevage seinomarin
Un élevage familial de volailles de la région de Luneray atteint par le virus H5N1 de la grippe aviaire a été confirmé ce 14 octobre. Un périmètre réglementé a été mis en place, une zone de protection (ZP) sensu stricto de 3 km et une zone de surveillance (ZS) de 10 km. Voir le lien ci-dessus pour connaître ces zones réglementées. L'élevage a été abattu et l'exploitation désinfectée selon les protocoles prévus par la réglementation.
Outre les mesures de déclaration obligatoire des élevages et de rappel de l'obligation de l'application des règles de biosécurité (voir encadré), l'arrêté préfectoral du 15 octobre 2025 fixe les règles suivantes :
- les volailles et les oiseaux captifs sont mis à l'abri et leur alimentation et leur abreuvement sont protégés ;
- une surveillance est mise en place en élevage via des autocontrôles hebdomadaires dans les élevages commerciaux selon des modalités différentes selon l'activité ;
- des mesures en ZP et ZS s'appliquent : tous les élevages des ZP et ZS font l'objet d'une visite vétérinaire pour examen clinique ;
- les rassemblements tels que foires ou marchés sont interdits ;
- les mises en place et mouvements de sortie d'exploitation sont interdits sauf dérogations individuelles accordées par la DDPP ;
- les mouvements et le transport des viandes de volailles à partir des établissements d'abattage situés en ZP et ZS sont interdits sauf dérogations individuelles accordées par la DDPP ;
- les sorties d'œufs de consommation des exploitations situées en ZP et ZS sont interdites sauf dérogations individuelles accordées par la DDPP ;
- le transport de gibiers à plumes et des appelants pour la chasse au gibier d'eau est interdit, quelle que soit la catégorie du détenteur ;
- la chasse au gibier d'eau est interdite.
À ce cas seinomarin s'est ajouté un premier foyer de la saison 2025 en fin de semaine dernière dans un élevage de gibier du Pas-de Calais, sur la commune de Pihen-lès-Guînes. Conséquence, le niveau de risque français est passé à modéré depuis ce 16 octobre. Cela impose la claustration des volailles détenues dans les zones à risques, Vallée de Seine, Vallée de la Bresle et Vallée de l'Eure.
FCO-8 : un premier cas en Seine-Maritime
De plus, un premier cas de FCO-8 a été confirmé le 14 octobre en Pointe de Caux.
La France compte dorénavant 2 822 foyers de FCO-8, avec respectivement plus de 400 cas dans les Côtes-d'Armor, le Finistère, le Morbihan et les Pyrénées-Atlantiques.
Concernant la FCO-3, l'Hexagone compte 6 051 foyers de FCO-3 depuis le 1er juin (bilan du ministère au 2 octobre) ; les départements les plus touchés étant les Côtes-d'Armor, l'Ille-et-Vilaine, la Manche et la Mayenne (plus de 500 cas par département).
Selon un bilan de la plateforme ESA, on compte actuellement six sérotypes de la FCO sur le continent européen (1, 3, 4, 5, 8 et 12), la maladie étant présente dans 269 pays.
DNC : un nouveau cas dans l'Ain
Par ailleurs, un nouveau foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé le 14 octobre dans l'Ain (commune de Neuville-les-Dames), et deux autres sont confirmés dans le Jura, à Écleux, là où un premier foyer avait été confirmé le 11 octobre. L'élevage de 180 veaux a été dépeuplé. " La localisation de ce foyer conduit à délimiter une cinquième zone réglementée en France. Dans cette zone de 50 km de rayon, autour du foyer, une campagne de vaccination obligatoire sera mise en œuvre et prise en charge par l'État ", indique le communiqué du ministère. La zone réglementée reste inchangée.
La France comptabilise 83 foyers de DNC au 15 octobre dans cinq départements.•
Quelques rappels sur la biosécurité, seul outil de lutte et de prévention
Plus que jamais les mesures de biosécurité s'imposent à tous les détenteurs de volailles.
Ainsi et pour mémoire :
claustration ou mise sous filets des basses-cours ;
mise à l'abri des volailles des élevages commerciaux selon des dispositions qui dépendent des espèces et des modes de production ;
interdiction de rassemblement d'oiseaux ;
surveillance clinique quotidienne dans tous les élevages (commerciaux et basses-cours) ;
les mesures de désinfection et les règles liées aux accès des intervenants en élevage doivent être appliquées sans faille.