La « mosaïque des cultures », un levier sous-estimé pour la biodiversité.
Une étude de l’Inra et du CNRS, publiée dans la revue scientifique Pnas le 2 août, démontre qu’augmenter la « complexité de la mosaïque cultures agricoles » (parcelles plus petites, diversité des cultures...) est « aussi bénéfique » pour la biodiversité que de les remplacer par des milieux « semi-naturels ». Il est donc possible de « conserver et restaurer la biodiversité » tout en « maintenant les surfaces de production agricole », concluent-ils.
Pour aboutir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé la biodiversité présente dans 1305 parcelles en Europe et au Canada. Selon leur observation, une diminution de la taille moyenne des parcelles de « 5 à 2,8 hectares » génère une augmentation de la biodiversité comparable à celle observée lorsque la proportion de milieux semi-naturels augmente de « 0,5 à 11 % ». Par ailleurs, la présence de différents types de cultures permet « d’héberger différentes espèces », qui disposent de « ressources complémentaires ». Selon les scientifiques, ce levier d’action est « largement sous-exploité » dans les politiques publiques.