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La FNSEA résolument tournée vers l'avenir

Les 27, 28 et 29 s'est tenule congrès de la FNSEA à Tours, Centre-Val de Loire, avec pour thème « Le monde bouge, bougeons ! ».

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Conférence de presse pour présenter le 72ème congrès de la FNSEA,le 22 mars. De gauche à droite : Henri Bies-Péré, Christiane Lambert et Jérôme Despey, respectivement deuxième vice-président, présidente et secrétaire général de la FNSEA.
© Actuagri

Ce congrès est le premier de l'équipe issue des élections de 2017. Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, rappelle la volonté de se positionner comme un syndicat porteur d'avenir, d'initiatives et de solutions.


Comment la nouvelle équipe aborde son premier congrès ?
Christiane Lambert : C'est une équipe très mobilisée, qui a beaucoup travaillé depuis l'élection en avril. L'actualité nous a créé un contexte particulier : un nouveau président, un nouveau gouvernement, un nouveau ministre, de nouveaux interlocuteurs à tous les étages, et surtout une nouvelle manière de travailler. Il y a d'abord eu les États généraux de l'alimentation (EGA). Ils ont été un vaste chantier, 14 ateliers, 1 000 personnes, 11 ministères, des consultations nationales et des consultations régionales ! La première séquence de ces EGA, qui avait pour but de créer de la valeur et de la partager, était en lien avec notre premier objectif d'équipe et de mandature, plus de prix pour plus de revenus. Nous avons ainsi eu des travaux pratiques immédiats avec un dialogue important dans les ateliers, où étaient présents tous les acteurs de la chaîne alimentaire. Des consensus se sont dégagés autour du slogan syndical : « La guerre des prix ne fait que des perdants ». Il a même été repris par le Président de la République, qui a dit le 11 octobre dernier : « La guerre des prix ne fait que des perdants, maintenant place aux actes ». La deuxième séquence des EGA fut, elle aussi, dense et consacrée, en partie, au sujet des produits phytosanitaires. Pour ne pas subir les interdictions incessantes nous avons pris le taureau par les cornes en proposant, avec 35 partenaires, le « Contrat de solutions, pour une trajectoire de progrès pour la protection des plantes ». Cela nous permet de valoriser les techniques, recherches et conseils pour plus de solutions, moins d'interdictions et d'impasses, ce n'est pas rien ! 

Comment sont abordées les perspectives et grandes tendances ?
C. L. : En plus du huis clos il y a une séquence d'échange axée autour des 3P dont ont besoin les agriculteurs : « Prix, perspectives, projets ». Nous avons fait le choix de nous positionner comme un syndicat réformateur et progressiste, tourné vers l'avenir. Des tables rondes sont organisées pour ouvrir le débat entre des porteurs de dossiers de la FNSEA et des personnalités extérieures. Cette séquence, intitulée « Le monde bouge, bougeons ! », est ouverte par Serge Papin, président-directeur général de Système U, qui a été l'homme fort des États généraux de l'alimentation, faisant même plier certains de ses confrères sur la question des prix. Il abordera la question de la construction du prix. En effet, nous estimons que la loi alimentation, qui sera en débat en mai prochain, est un rendez-vous historique pour stopper cette spirale de destruction et que les agriculteurs aient enfin un retour de valeur. Le sujet du climat et de l'énergie sera abordé en présence de Christian de Perthuis, fondateur de la Chaire Economie du climat. L'agriculture doit être vue comme une source de solutions pour lutter contre le changement climatique et comme une ressource d'énergie. Le contrat de solutions sera bien entendu évoqué, en présence de Bernard Chevassus-au-Louis, président de l'association Humanité et diversité, preuve que nous avons la volonté d'ouvrir le dialogue avec d'autres parties prenantes. Nous évoquerons également, la Pac, le numérique et les apports à saisir pour plus d'efficacité technique et économique avec Stéphane Marcel, de Smag. Nous aborderons aussi la compétitivité, qui sera le fil rouge de notre congrès, avec Luc Vernet, de Farm Europe. Cette première séquence sera conclue par Érik Orsenna, académicien, homme de lettres, mais aussi « ami » de l'agriculture et témoin des enjeux majeurs qui la touchent.

Lors du congrès, cela fera pratiquement un an que vous avez été élue présidente de la FNSEA, quel regard portez-vous sur votre première année de mandat ?
C. L. : Cette première année a été très chargée. C'est beaucoup de travail, c'est un sprint que nous avons réalisé cette année. Emmanuel Macron gouverne la France en mode « start-up » et cela nous a obligé à accélérer le rythme dans nos organisations. Disons que cela correspond aussi à mon tempérament, d'aller vite et d'agir beaucoup. Nous avons engagé de très nombreux chantiers nationaux et Européens, sur les EGA, les négociations commerciales, le foncier, la fiscalité, l'environnement, le contrat de solutions, et sur le Mercosur, bien entendu. Nous avons également créé un Comité des parties prenantes très ouvert afin de mieux comprendre les attentes formulées en direction de l'agriculture. Autre chantier important, l'élargissement des contacts avec des organisations de la sphère agricole et non-agricole, qui font rayonner la FNSEA et reconnaître le rôle des agriculteurs, c'est essentiel pour l'avenir !

Comment allez-vous aborder les élections chambres d'agriculture ?
C. L. : Dans la perspective des élections chambre d'agriculture, une séquence sera dédiée à la culture de la gagne. Nous devons être offensifs pour faire entendre la voix des agriculteurs et des agricultrices. Pour cultiver cette « culture de la gagne », Marc Lièvremont, ancien sélectionneur du XV de France, qui a su manager les âges, les talents et la solidarité entre ses joueurs, viendra nous apporter son expertise. Le sport, c'est comme le syndicalisme, une équipe, une cause, des enjeux, un match (tous les 6 ans), la fierté du métier, la volonté de se dépasser. Lors de la venue du ministre de l'agriculture, qui va conclure ce congrès, nous lui dirons qu'il doit nous écouter et nous considérer davantage. Nous portons les aspirations des agricultrices et des agriculteurs qui nous ont majoritairement choisi. Nous sommes un syndicat responsable, réformiste, « Le nouveau monde c'est nous », pour paraphraser le Président de la République. Oui les agriculteurs sont en mouvement ! Nous avons déjà engagé bon nombre de transformations et nous sommes prêts à amplifier le mouvement, à condition que nous soyons justement rétribués, considérés et respectés.

Culture de la gagne
Marc Lièvremont, ancien sélectionneur du XV de France a été invité au congrès pour évoquer la culture de la gagne. La FNSEA veut développer cet état d'esprit pour préparer les élections chambre d'agriculture de 2019. « Le sport, c'est comme le syndicalisme, une équipe, une cause, des enjeux, un match (tous les 6 ans), la fierté du métier, la volonté de se dépasser. » clame la présidente de la FNSEA.

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