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La campagne betteravière la plus longue pour Fontaine-le-Dun

Nouvelle formule pour la Confédération générale des planteurs de betteraves (CGB) Seine-Maritime et l'Association générale des producteurs de lin (AGPL) qui ont partagé leur rendez-vous d'information avec betteraviers et liniculteurs le 16 janvier à Bacqueville-en-Caux.

La campagne betteravière 2023 se distingue par un calendrier d'arrachage très large : en Seine-Maritime, les premiers arrachages ont débuté le 11 septembre et les derniers ont été réalisés le 16 janvier. Avec une fermeture programmée au 10 février, l'usine de Fontaine-le-Dun devrait être la dernière usine de France cette année, avec la campagne betteravière la plus longue (près de 150 jours).

" Sur le poids racine, nos prévisions étaient correctes mais les 600 mm d'eau au cours de la période d'arrachage ont faussé nos prévisions de richesse. La forte pression de cercosporiose sur septembre a également condamné l'évolution de la richesse ", a précisé Benoît Carton, directeur de la CGB Seine-Maritime.

Il y a eu très peu de pression jaunisse en Seine-Maritime cette année. C'est le cas à peu près dans toute la France betteravière, à part sur la région d'Orléans où des pertes de rendement jusqu'à 30 % ont été constatées.

Un rendement moyen de 84 tonnes à 16°

La campagne a démarré à 70 tonnes de poids racine et depuis décembre, les rendements s'élèvent au-delà de 85 tonnes. 

Concernant la richesse, dans la première semaine d'arrachage, un tiers des livraisons de betteraves était inférieur à 16° de richesse. C'est assez exceptionnel. " Entre Dunkerque et le Havre, sur la partie littorale, il y a eu beaucoup de livraisons en dessous de 16°. Des betteraves à 15°, c'est 9 % du prix en moins sur le barème de paiement ".

La richesse devrait tourner autour de 16,6° en moyenne sur la zone d'approvisionnement de la sucrerie de Fontaine. La moyenne cinq ans est de 18,1°. " La pluviométrie explique ce niveau de richesse mais il y a aussi des exploitations où les amendements organiques ont peut-être été un peu forts et où les apports en azote ont peut-être été un peu trop élevés par rapport à des reliquats pas forcément pris en compte ".

" Avec 84 tonnes à 16°, nous sommes sur un rendement moyen par rapport à nos habitudes de production. Au niveau national, la campagne se termine avec un rendement de 83 tonnes à 16° ".

Les arrachages, un tumulte d'aléas

En général au 10 décembre, les arrachages sont terminés. Cette année, à cette date, sur les 380 000 hectares de la France betteravière, il restait encore 50 000 hectares à arracher dont 6 000 hectares en Normandie. Au 25 décembre il restait encore 25 000 hectares avec toujours une partie en Seine-Maritime. Au 16 janvier, il resterait environ 1 000 hectares principalement dans le Pas-de-Calais.

Malgré les aléas climatiques freinant les arrachages, les usines ont toujours été approvisionnées. Certaines ont ralenti leur capacité de transformation : c'est le cas de la sucrerie de Fontaine-le-Dun qui, vers le 20 novembre, a ralenti jusqu'à 75 % de sa capacité (7 500 tonnes/jour sur un nominal de 10 000 tonnes/jour) pour ne pas tomber en rupture.

Cristal Union neutralise l'accord tare terre

Si la tare terre était bien maîtrisée (8 %) au début de la campagne, elle a augmenté autour de 16-18 % à partir des pluies du 20 octobre. " On devrait finir avec une tare terre à 11,8 % mais il n'y aura pas d'incidence financière pour les agriculteurs du groupe car Cristal Union a neutralisé l'ensemble de l'accord tare terre pour toutes les usines. Ce n'est pas le cas chez tous les sucriers ".

" Au niveau de la rémunération on devrait approcher en moyenne les 50 euros la tonne de betteraves, avec des différences entre les groupes sucriers, en fonction du calendrier des ventes, des débouchés sucre-alcool-éthanol. Aujourd'hui, rien n'est fixé ".•

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