John Deere : le travail au doigt et à l’œil
Pas encore visible sur nos routes, la dernière version de la série 6R, livrée en concessions d’ici cet été, s’appuie sur les fondamentaux de ses grands frères et sur une automatisation à toute épreuve, notamment le système “Click go AutoSetup”, pour séduire les utilisateurs.
Pas encore visible sur nos routes, la dernière version de la série 6R, livrée en concessions d’ici cet été, s’appuie sur les fondamentaux de ses grands frères et sur une automatisation à toute épreuve, notamment le système “Click go AutoSetup”, pour séduire les utilisateurs.
Elle fait parler d’elle depuis quelques mois. Forcément, la dernière série de la gamme 6R de la marque John Deere, dont trois modèles ont été présentés exclusivement début mars chez la concession PM-Pro dans l’Aube, a attiré de nombreux intéressés. Ces derniers ont, il est vrai, pu profiter de la présence des experts de la marque pour découvrir en profondeur le 6R 140, le 6R 185 et le 6R 195 et ainsi s’approprier les nouvelles fonctionnalités.
Premier changement visible, la numérotation, le 6 indiquant la gamme, le R, le niveau de finition, tous les deux suivis désormais de la puissance nominale. « Les clients nous réclamaient une équivalence au 130, apprécié pour le poids, la maniabilité, la polyvalence du tracteur mais avec une puissance plus importante puisque les outils à l’arrière grandissent et s’élargissent. Nous avons donc sorti deux modèles additionnels : le 6R 140 et le 6R 150 », détaille Luc Gachon, instructeur spécialiste produit tracteur John Deere.
Coup de pouce
Le look global extérieur de l’engin a lui aussi été revu : nouveau design du capot, nouveaux rétroviseurs inspirés des 7R et 8R… Mais c’est à l’intérieur, en cabine, que les changements sont les plus perceptibles. L’accent est mis une fois de plus sur l’optimisation et le confort. La colonne de direction a été repensée et le tableau de bord central a laissé la place, sur le montant d’angle droit, à un PDU, une sorte d’imposant smarphone dont l’écran compile à hauteur d’œil, l’ensemble des informations pratiques : vitesse, tour moteur et niveaux. Autre innovation, le nouveau mono-levier doté d’une forme ergonomique pour améliorer la prise en main, dispose aussi d’une fonctionnalité inédite : une touche orange qui, d’un simple coup de pouce, permet d’activer la fonction inverseur dédiée à la marche arrière.
Lors de la journée de découverte, les trois modèles ont aussi été présentés avec de nouveaux chargeurs, toujours plus technologiques et intelligents, avec notamment la pesée dynamique : « des capteurs de pression déterminent le poids par exemple dans un godet pour préparer l’alimentation du bétail le matin », développe Luc Gachon. Avec une gestion à l’écran d’un coup d’œil pour gagner du temps dans la préparation.
Doté de quatre cylindres et d’un empâtement de 2,58 mètres, le 6R 140 séduit par sa polyvalence, et est à la fois utilisé comme chargeur dans les bâtiments. Mais on peut aussi retrouver dans les champs pour faire de la traction, des applications de produits comme de l’épandage d’engrais. Avec le 6R 185, « on reste dans sur un modèle type 6R 155, en moteur six cylindres, avec là encore un peu plus de puissance, à la demande de nos utilisateurs, atteste le spécialiste. Son poids léger, de huit tonnes, permet quant à lui de faire du transport, du semis, des postes pour lesquels les clients sont attentifs pour éviter la compaction des sols », détaille l’expert John Deere. À côté de ces deux modèles additionnels, la marque présentait aussi le 6R 195, un modèle à châssis long : plus lourd, aux super-performances routières, apprécié aussi pour son agilité en termes d’utilisation.
Durée de configuration optimisée
La plus grosse innovation de cette nouvelle série se cache cependant derrière les écrans ; le système “Click go AutoSetup” permet de préparer les tâches à l’avance (on définit quel chauffeur, quel tracteur, quel outil, quelles quantités) via le centre d’opération John Deere, consultable depuis un écran, et de réduire encore les durées de configuration. « Les tâches définies sont ensuite envoyées à distance à n’importe quelle machine connectée. Il suffit d’un clic pour commencer à travailler », indique Luc Gachon. Une fois dans la parcelle, l’antenne GPS installée sur le toit du tracteur détecte la position. Les tâches prédéfinies comme les passages de guidage ou la dose à appliquer apparaissent à l’écran, ce qui limite non seulement le nombre de clics mais évite les erreurs. Pour utiliser à plein les dernières fonctionnalités de ces modèles, il faudra patienter encore un peu : la production devrait démarrer selon John Deere, en mai, pour une mise en service cet été. •