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Du nouveau à la Distillerie de la Seine

Au Havre, la Distillerie de la Seine élabore des spiritueux artisanaux aux profils aromatiques issus des territoires longeant la Seine.

En 2021, la Distillerie de la Seine a reçu le trophée de l’Artisanat de Seine-Maritime dans la catégorie jeune entreprise. Depuis Manuel Bouvier et Anthony Claës ont poursuivi l’élaboration de spiritueux qui ont chacun une histoire avec la Seine. Leur gamme s’est étoffée et deux petits nouveaux viennent d’arriver :  une liqueur de menthe fraîche, mise au point avec la collaboration du maraîcher Sébastien Argentain et une liqueur de café produire en collaboration avec Anne Caron, élue meilleure ouvrière de France torréfacteur 2023.

Une nouvelle liqueur de menthe fraîche

Issu d’une famille d’agriculteurs bouilleurs de cru du plateau de Langres (Haute-Marne), Manuel Bouvier est passionné par l’élaboration d’alcools artisanaux et originaux à partir de produits provenant des terres qui bordent la Seine, où le fleuve prend sa source, jusqu’au Havre, où il se jette dans la mer. C’est la signature de la Distillerie de la Seine. Même l’eau utilisée dans l’élaboration des spiritueux est issue d’une source présente sur la ferme familiale et purifiée à la distillerie. Anthony Claës, ancien maître d’hôtel, passionné de gastronomie, a rejoint Manuel Bouvier dès le début du projet et travaille avec lui à l’élaboration de recettes de spiritueux de grande qualité.
L’entreprise est installée dans les anciens abattoirs du Havre et embauche aujourd’hui quatre personnes.
Sébastien Argentain est un maraîcher reconnu pour l’excellence de ses produits sur la place du Havre. Son entreprise est située à Octeville-sur-Mer. Ses productions d’aromates et de légumes sont plébiscitées par plus de 80 restaurateurs normands et parisiens. « Nous voulons produire des herbes aromatiques qui ont du goût. Pour cela, il faut les arroser tous les jours un petit peu. Nous avons testé plusieurs variétés de menthe pour l’élaboration de la liqueur ». Armoise, tagète de Lemmon, citronnelle, sauge, menthe, coriandre vietnamienne, verveine, estragon, absinthe, la rue officinale… plus de 40 variétés d’herbes poussent dans la serre dédiée aux aromatiques.
Avec chacun leur savoir-faire, ces hommes ont travaillé ensemble pour élaborer une liqueur de menthe fraîche. Après plusieurs tests, c’est une menthe marocaine qui a été choisie pour être distillée dans le magnifique alambic de la distillerie.
Cette nouvelle liqueur, douce et très aromatique, a fait l’unanimité lors d’une dégustation qui s’est déroulée en septembre avec des restaurateurs locaux. Elle peut être consommée pure, en cocktail ou en cuisine : « J’ai déjà une idée de la façon dont je vais travailler cette liqueur, une idée de dessert façon mojito », explique William Boquelet, chef de l’Auberge de la pomme aux Damps (27).
La liqueur de café est à déguster pure, sur glace, en cocktail type expresso Martini. « Pour cette liqueur de café, nous avons travaillé avec le torréfacteur Caron pour choisir l’origine, un mélange du Congo et du Costa Rica 100 % arabica », explique Manuel Bouvier.

Les herbes aromatiques à l’honneur

La Distillerie de la Seine propose aujourd’hui une belle gamme de spiritueux : un pastis normand, élaboré à partir d’anis et de réglisse, auxquels ont été ajoutées de nombreuses herbes et fleurs telles que la cardamone, la badiane, la mélisse…, un gin ortie estragon et une vodka issue de la triple distillation de raisin bio. Le whisky a été fabriqué à partir de malt normand bio, il est vieilli dans des fûts de chêne fabriqués spécialement pour le projet par un tonnelier bourguignon avec des bois de la forêt de Saint-Germain-en-Laye. « Sa fraîcheur rappelle l’air marin des côtes normandes et l’air frais du plateau de Langres. Sa rondeur évoque les boucles de la Seine… ». Le Loupé amer est né d’une collaboration avec des brasseries locales, à partir d’essais de bières, de gentiane et d’orange. Il est à déguster comme une bière ou comme ingrédient dans les cocktails. Il est présenté comme une version artisanale du Picon bière. 
Le pastis et la vodka ont été médaillés d’argent au concours mondial de Bruxelles respectivement en 2021 et 2022 dans la catégorie spiritueux.
Manuel et Anthony se sont formés au centre international des spiritueux à Cognac puis au Wine & Spirit Education Trust à Paris. Ils ont travaillé sur les produits, les ingrédients, les recettes.
Puis il a fallu investir : un magnifique alambic Aroma de Müller en cuivre s’est installé au cœur de la distillerie. « Le contact prolongé avec le cuivre de l’alambic casse l’agressivité de l’alcool. Je veux élaborer des alcools goûteux mais pas agressifs, gras et épicés », précise Manuel Bouvier.
Les deux associés ont encore beaucoup de projets. Un pur malt transatlantique sortira à l’occasion de la Transat Jacques-Vabre, élaboré avec de l’orge normand et vieilli en fût neuf américain. Ils travaillent également sur une nouvelle gamme sur la base de cocktails… À suivre. •

 

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