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DNC : le syndicalisme en appelle à la responsabilité de chacun

Dans un contexte de propagation de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans les élevages bovins, la ministre de l'Agriculture interdit temporairement l'export et les rassemblements d'animaux. Une stratégie incomprise par le syndicalisme majoritaire.

L'élevage bovin français subit ces dernières années de nombreuses crises sanitaires qui s'enchaînent et s'accumulent, mettant en péril la souveraineté alimentaire de notre pays. 
L'élevage bovin français subit ces dernières années de nombreuses crises sanitaires qui s'enchaînent et s'accumulent, mettant en péril la souveraineté alimentaire de notre pays. 
© iStock

En raison de la dégradation brutale de la situation sanitaire de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) en France et de la découverte de plusieurs foyers à des centaines de kilomètres des foyers les plus proches, et après avoir réuni en urgence le Comité national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale (CNOPSAV), la ministre de l'Agriculture a pris les mesures suivantes :

  • interdiction de tout rassemblement "festif" (concours, foires, salons, etc.) de bovins sur tout le territoire métropolitain ;
  • interdiction de toute sortie de bovins du territoire métropolitain pour éviter la diffusion du virus hors de France ;
  • pour l'ensemble des régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie : interdiction de tout rassemblement de bovins pour l'élevage, les marchés.

Renforcement des contrôles routiers de gendarmerie et sanctions fermes

Des sanctions sévères seront appliquées annonce la ministre : 

  • amende en cas de non-respect des mesures de limitation des mouvements ; augmentée en cas de récidive ;
  • non dédommagement par l'État pour le dépeuplement si les infections résultent de comportements interdits.

Les contrôles seront renforcés par instructions aux préfets. Ces mesures de restrictions de mouvements s'appliquent jusqu'au 5 novembre (sous réserve de prolongation en cas de dégradation sanitaire).

Cette mesure vise à « rassurer nos partenaires européens et commerciaux », explique-t-elle dans un communiqué, alors que les exportations de broutards viennent de débuter leur reprise saisonnière. Mme Genevard précise qu'elle « veillera à ce que le marché et les prix ne soient pas indûment affectés par cette mesure temporaire » 

Le syndicalisme craint le « blocage commercial »

Les organisations professionnelles agricoles - FNSEA, JA, FNB (Fédération nationale bovine) et FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) - déplorent l'interdiction de toute sortie de bovins du territoire métropolitain pour une durée de 15 jours prise le 17 octobre par la ministre. Une décision qu'ils jugent « unilatérale, sans vote des membres du Conseil national d'orientation de la politique sanitaire animale et végétale et sans concertation préalable », estimant que l'élevage français « court au-devant d'une déstabilisation des marchés sans aucune mesure de crise pour soutenir les éleveurs ». « Cela fait pourtant plusieurs semaines que nous avons alerté sur les risques commerciaux et que nous réclamons des mesures de retrait des veaux et des broutards qui éviteraient des perturbations du marché français », poursuivent les organisations agricoles. Celles-ci estiment que des alternatives étaient possibles « en négociant avec les autres États membres l'acceptation d'échanges d'animaux vaccinés et par la mise en place d'un contrôle vétérinaire sur tous les animaux à l'exportation ». « Au moment où les éleveurs bovins lait et viande retrouvaient du souffle, on ne peut pas de nouveau les étrangler ! Non au blocage commercial ! », soulignent les syndicats qui font toutefois porter la responsabilité de la situation sanitaire actuelle sur « l'irresponsabilité de certains, qu'on ne saurait même pas qualifier de professionnels, et (...) la lenteur de l'État face aux résistances et aux manquements de ces individus ».

Selon un communiqué du ministère, les foyers recensés dans l'Ain, dans le Rhône, dans le Jura ou dans les Pyrénées-Orientales, « résultent probablement » de mouvements « illicites ».•

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