Des prairies semées sous couvert de céréales
Avec des aléas climatiques toujours plus marqués, le semis sous couvert de céréales constitue un levier pour sécuriser l’implantation des prairies au printemps.
Pour sécuriser les semis de printemps
Une première coupe est réalisée au plus tard au stade début épiaison de la céréale (juin). Elle donne rapidement un accès à la lumière aux plantules de la prairie implantée. De plus, la valeur alimentaire du fourrage récolté est correcte. Puis, les repousses peuvent être pâturées ou fauchées 35 à 40 jours plus tard. La productivité de la première année du semis sous couvert est améliorée par rapport à un semis de prairie seule. Enfin, avec des conditions propices au développement de la prairie mais aussi des adventices au printemps, le couvert a également comme intérêt de limiter le salissement de la prairie.
Un exemple avec la luzerne semée sous couvert d’orge
Pauline Hernandez, animatrice du programme Herbe et fourrages du Centre Val-de-Loire indique à titre d’exemple que « pour une luzernière semée sous couvert d’orge de printemps, il faut compter en matière de doses de semis 300 grains/m² pour l’orge de printemps et 25 kg/ha pour la luzerne. À l’aide d’une bétonnière, les semences de luzerne sont mélangées avec les semences d’orge à l’abri de la lumière. On y ajoute de l’huile végétale afin de les lier. Le tout est semé à 1 cm de profondeur ». Des semis sous couvert d’avoine de printemps sont aussi possibles en limitant l’avoine à 40-50 kg/ha pour ne pas étouffer la prairie. La céréale couvre rapidement le sol et présente une bonne appétence.•