Colza : des intempéries bousculent la dernière ligne droite avant récolte
Les orages violents du 13 juin ont localement saccagé les cultures. La campagne colza s'était déroulée jusqu'à cette date sans grande difficulté en Normandie. Retours sur les points marquants de l'année.
Les orages violents du 13 juin ont localement saccagé les cultures. La campagne colza s'était déroulée jusqu'à cette date sans grande difficulté en Normandie. Retours sur les points marquants de l'année.
dLes dégâts considérables causés par la grêle après ce vendredi 13 juin apocalyptique sont dispersés. Plus largement, les rafales de vent et les fortes pluies laisseront des traces et des incertitudes... alors que les espoirs d'une bonne récolte de colza étaient ancrés dans les esprits. Retour sur les derniers mois écoulés avant le verdict de la future moisson.
Une fin d'hiver et un printemps plutôt calmes et tranquilles
Les nerfs étaient parfois un peu à vif en début de campagne en raison des limaces, des pluies abondantes en septembre-octobre, ou à cause de problématiques telles que la hernie. L'arrière-saison était plus favorable, la croissance en biomasse avant hiver atteignait en moyenne 1,2 kg/m². La reprise du colza après les pluies abondantes en janvier s'est réalisée " normalement ", ni trop lentement, ni trop rapidement. À quelques exceptions près, les larves d'altises - moins abondantes qu'à l'accoutumée - ont épargné la culture. Même constat pour les charançons du bourgeon terminal puis les charançons de la tige. La fertilisation azotée a quant à elle été bien valorisée en mars-avril.
Des indicateurs physiologiques très corrects dans l'ensemble...
Jusqu'à début floraison, la culture a fait bonne figure, menée par un temps sec, assez ensoleillé et légèrement plus doux que la normale, sans excès. Pas de déferlante de méligethes à déplorer en 2025. Seuls les charançons des siliques ont fait douter, compte tenu de leur arrivée précoce avant même l'apparition des siliques. Des températures douces et un très bon cumul de rayonnement entre avril et début juin (le plus haut depuis 2021) ont contribué à la bonne mise en place des fleurs, siliques et graines. Les faibles pluies et le vent d'est ont écarté tout risque de maladies dans notre région. Le potentiel à la mi-juin semble donc prometteur.
... à nuancer dans certains secteurs
Dans certains sols du pays d'Ouche, du pays d'Auge, de Falaise, de Verneuil et de Saint-André, le manque d'eau du 20 avril au 20 mai aura sans doute altéré un peu le potentiel. Dans ces secteurs, les chaleurs actuelles ont d'ores et déjà sonné le début imminent ou très prochain des moissons.