Aller au contenu principal

Valnor : pour une meilleure valorisation de la viande de race Normande

La filière régionale a souhaité relancer la valorisation de la viande de race Normande, à travers la construction d'un projet financé par la région via des fonds européens et régionaux, le projet Valnor.

file-alt-63187
Concours d'animaux de boucherie à Forges-les-Eaux.
© © FNSEA 76

Les bovins de race Normande sont très ancrés dans leur berceau d'origine, la Normandie, première région herbagère de France. Le cheptel bovin régional est le deuxième en nombre d'animaux pour la filière laitière, et le deuxième en production de viande issue du cheptel laitier (en incluant vaches, boeufs et jeunes bovins). La race Normande est dite "mixte", avec des qualités à la fois laitières et bouchères. Depuis quelques années, la valorisation de la race s'est essentiellement centrée sur les qualités laitières de la Normande. La filière régionale a souhaité relancer la valorisation de la viande de race Normande, à travers la construction d'un projet régional, financé par la région Normandie via des fonds européens et régionaux (PEI-AGRI), le projet Valnor.

Une qualité supérieure

Ce projet, centré sur l'optimisation de la valorisation de la viande de vache normande de réforme, a débuté en janvier 2020 et doit s'achever en mars 2023. Il est copiloté par l'Institut de l'élevage (Idele) et par l'Interprofession bovine régionale (Interbev Normandie), regroupant de nombreux partenaires régionaux de l'ensemble de la filière (Organisme de sélection en race normande - OSN), Filière qualité race normande (FQRN), les abattoirs Socopa Coutances, Socopa Gacé, Socopa Le Neubourg, Les Éleveurs de la Charentonne, Grosdoit, La Chaiseronne. l'université de Caen et la ferme expérimentale de la Blanche maison participent également au comité de pilotage. Les objectifs de ce projet sont d'optimiser les conditions de production de la viande de vache Normande, en vue de produire une viande de qualité supérieure, créatrice de valeur ajoutée pour les éleveurs laitiers et la filière viande bovine de Normandie.

En outre, l'objectif est également de proposer des éléments pour une communication concertée autour de ces produits, et ainsi favoriser leur meilleure valorisation via la production de références concernant l'ensemble des aspects de la qualité de la viande de vache Normande. Ce projet est organisé en différentes actions techniques. Il comprend un état des lieux de la qualité des carcasses et du persillé de la viande de race Normande ainsi que la réalisation d'enquêtes en élevage afin d'identifier des pratiques de finition vertueuses. La comparaison de modes de finition de vaches Normandes sera réalisée à travers des essais en station expérimentale. Enfin, la réalisation de "focus groups" (groupes de discussion, ndlr) et d'enquêtes auprès de consommateurs avec dégustation de produits permettront une évaluation de la qualité de la viande produite en lien avec les attentes des consommateurs.

Premiers résultats

La première répétition de l'essai expérimental de comparaison de rations de finition a eu lieu durant le printemps et l'été 2021 Toutes les informations sur le projet sont disponibles sur l'espace web dédié : valnor.idele.fr. au Centre d'innovation et de recherche de la ferme des bouviers (Cirbeef) à Mauron. Quarante-cinq vaches Normandes ont été réparties en trois lots. L'objectif de l'essai était de réaliser la finition de ces vaches en 80 à 100 jours, en testant trois conduites alimentaires : une conduite avec 100 % de pâturage, une conduite à l'auge avec 2/3 d'enrubannage d'herbe et 1/3 d'ensilage de maïs, avec une complémentation énergétique (blé), et une conduite à l'auge avec 100 % d'ensilage de maïs et une complémentation au tourteau de colza. Les vaches ont été abattues en trois fois entre début juin et fin juillet. Les premiers résultats de cet essai montrent une durée totale moyenne d'engraissement de 105 jours, avec 69 à 75 jours en essai selon les lots. Le poids de carcasse moyen pour l'ensemble des lots est de 375 kg de carcasse, avec un rendement carcasse allant de 47 à 49 % selon les lots pour une note de conformation moyenne O= et une note d'état d'engraissement de 3 (carcasses finies). En outre, une évaluation des différents dépôts de gras sur les carcasses a également été réalisée, notamment du persillé (gras intramusculaire lié aux qualités en bouche du produit). L'analyse complète de ces résultats sera faite suite au second essai expérimental qui sera réalisé de mars à juillet 2022.

Prochaine réunion, début 2022

L'Interprofession bovine régionale, en lien avec l'Institut de l'élevage, a organisé durant la seconde quinzaine de novembre 2021 une réunion destinée aux éleveurs de bovins normands, en lien avec les structures d'abattage et les partenaires du projet, afin de présenter ces premiers résultats. Une seconde réunion sera organisée début 2022.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Frédéric Van Gansberghe, président de Futerro, et Olivier Leducq, directeur général de l'usine Tereos de Lillebonne, lors de la signature du partenariat le 11 avril à Gruchet-le-Valasse.
Tereos : ouverture d'un marché de 150 000 tonnes de dextrose par an

Le groupe coopératif a conclu le 11 avril un partenariat avec l'industriel belge Futerro qui doit ouvrir son usine de…

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Faner le plus précocement possible pour atteindre les 30-35 % de matière sèche en 48 heures.
Ensilage d’herbe : privilégier le fourrage à plat pour 35 % de MS

Avec une organisation de chantier différente, on peut en 48 heures récolter de bons fourrages. Explication.

Donner de la lisibilité aux producteurs bio était l'objectif de la journée.
Porter collectivement des pistes pour améliorer la situation du bio

La Chambre d'agriculture a organisé une journée spéciale le 12 avril au lycée agricole d'Yvetot pour donner des perspectives…

Hervé Morin, président de la Région Normandie, et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur au Molay-Littry pour présenter le plan, en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin

C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé au Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole