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Un salon sous haute tension ?

Les syndicats agricoles, FNSEA et JA en tête, sont très attentifs aux annonces qui vont être faites avant le Salon de l’Agriculture. Gabriel Attal donnera une conférence de presse le 21 février essentiellement tournée sur les sujets agricoles. 

Illustration de l'affiche du Salon international de l'agriculture de 2024.
Illustration de l'affiche du Salon international de l'agriculture de 2024.
© ActuAgri

Il ne fait pas de doute que la fête sera au rendez-vous de la 60e édition du Salon international de l’agriculture qui se tient du 24 février au 3 mars. Ce sera même une « belle fête », ont répété et assuré ses organisateurs lors d’une conférence de presse début février. Faire la fête n’est pas un exutoire des problèmes quotidiens. L’un n’empêche pas l’autre. Dans ce registre, les agriculteurs scrutent avec impatience les avancées du gouvernement sur de nombreux dossiers : la simplification législative et réglementaire, le plan élevage (lire encadré), ecophyto, et bien d’autres. « L’attente est forte », a rappelé le 19 février au micro d’Europe 1/CNews, Arnaud Rousseau le président de la FNSEA. « La colère est toujours là. Ce n’est pas parce que les agriculteurs sont repartis sur les exploitations que le sujet est terminé », a-t-il ajouté, envoyant un signal au gouvernement pour qu’il accélère le travail dans ses administrations, notamment au sein des ministères de l’économie, de l’agriculture, de la transition écologique pour réussir la simplification promise et tant attendue. De leur côté, les syndicats ont émis leurs propositions et attendent le retour du gouvernement. Si le gouvernement venait à ne pas être au rendez-vous, « les agriculteurs feront alors le constat qu’on se moque d’eux, et j’imagine que les actions reprendront », a prévenu Arnaud Rousseau.

« Propos fort, clair »

Sur le terrain, les tensions restent toujours vives car de nombreux secteurs d’activité agricole souffrent aujourd’hui d’une crise économique sévère : la viticulture où les ouvertures de guichet se multiplient, les fruits, légumes et céréales avec les impasses techniques et la chute des cours ; l’élevage « où la situation est explosive », remarquent quatre associations d’éleveurs, qui estiment que « les pouvoirs publics ne donnent pas de réels signaux d’aboutissement suffisants ». Les trésoreries sont exsangues, et pour beaucoup « le compte n’y est pas ». C’est le message que les présidents de la FNSEA et JA, Arnaud Rousseau et Arnaud Gaillot vont faire passer au chef de l’État le 20 février à l’Elysée. Le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, sera au rendez-vous. Emmanuel Macron qui inaugurera le SIA le 24 février ne pourra pas dire qu’il n’aura pas été prévenu. « C’est un salon où le président de la République devra d’abord dire ce qu’il entend faire, entendre l’agacement (...) et personne n’imagine qu’il puisse, comme tous les ans, défiler dans les allées sans avoir eu un propos fort, clair et être à l’écoute du monde agricole », a affirmé Arnaud Rousseau le 19 février sur Europe 1. Pour ce dernier, il ne faut pas confondre « ce qui est la vie du Salon, la mise en valeur de nos produits et de nos animaux avec ce qu’est le moment politique qui est un moment attendu, qui ne sera pas un moment comme les autres et sur lequel il y a un niveau d’exigence élevé et sur lequel on attend des réponses très concrètes », a-t-il estimé. Autrement dit, le Salon de l’Agriculture sera une fête même si « ça ne sera pas un salon de l’agriculture comme les autres, c’est évident », a concédé Arnaud Rousseau. Des manifestations pourraient, selon certaines sources, se tenir à proximité de la Porte de Versailles, la veille et le jour même de l’inauguration du Salon. En attendant, le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé le 19 février, qu’il tiendra une conférence de presse le mercredi 21 février. Une conférence qui sera uniquement consacrée à la crise agricole afin de répondre (en partie) aux revendications des agriculteurs.•

L’impatiente des éleveurs

Dans un communiqué commun, les éleveurs bovins, ovins et caprins, regrettent que le gouvernement n’ait pas encore clarifié les grandes orientations du futur plan de souveraineté de l’élevage. « Un cap clair doit être donné » au travers de ce plan qui doit traduire « des décisions nettes, des moyens forts et un changement de logiciel », ont indiqué la FNB, la FNPL, la FNO et la FNEC le 19 février dans un communiqué commun. Les quatre associations spécialisées de la FNSEA ont fait part leurs propositions. L’objectif est de « redonner une perspective, enrayer la décapitalisation, restaurer une dynamique de renouvellement ». Ce qui passe en particulier par « une ne juste rémunération, fondée sur des lois Egalim contrôlées et renforcées, pour un prix sur la base du coût de production », « la mise en avant de la production française », « des mesures de soutien public efficientes et des réglementations cohérentes »

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