Aller au contenu principal

Un Grand rendez-vous consacré à la souveraineté alimentaire

Le grand débat sur la souveraineté alimentaire s’est déroulé le 18 mai sous format digital. Organisé dans le cadre de la semaine française de l’agriculture par le Conseil de l’Agriculture française (CAF) en partenariat avec le CENECA, ce grand rendez-vous avait pour objectif d’interpeller les décideurs publics autour de la restauration des capacités de production.

file-alt-63244
© agra

La FNSEA et les JA attendent une prise de conscience permettant la construction d’une feuille de route pour consolider et pérenniser cet objectif dans les 30 ans à venir. Pour Emmanuel Macron qui s’est exprimé à la fin du débat, « Être souverain c’est dépendre le moins possible de l’extérieur et des aléas. Il n’y aura pas de souveraineté agricole s’il n’y a pas un renouvellement des générations. Et nous ne verrons pas de jeunes s’installer sans une juste rémunération, une protection contre la concurrence déloyale, une capacité à organiser les filières et une protection contre les aléas climatiques.

OUI À L’OUVERTURE MAIS NON À LA CONCURRENCE DÉLOYALE

Pour le président de la République, la question du revenu agricole est la mère des batailles : « La loi Egalim a permis la prise en compte de la construction du prix. Cela a plutôt bien marché dans les filières où les producteurs ont réussi à s’organiser. Les négociations commerciales telles qu’elles fonctionnent aujourd’hui ne sont pas satisfaisantes. C’est pourquoi, dans les prochaines semaines, le ministre de l’Agriculture déposera un projet de loi permettant de changer en profondeur ces négociations commerciales, en favorisant la pluri annualité, et en faisant en sorte que le prix soit construit à partir des coûts fixes et de la juste rémunération du producteur.

Cette loi que je souhaite voir votée avant les prochaines négociations veillera à ce que les distributeurs jouent leur part » ajoute le chef de l’Etat. Concernant la question de la concurrence déloyale, le président souhaite que les dossiers environnementaux soient traités à l’échelle européenne pour que tous les pays avancent au même rythme : « certaines filières se sont retrouvées en grande difficulté car nous n’avons pas encore de solutions techniques comme alternative aux phytosanitaires alors que ces derniers sont encore utilisés dans d’autres pays ».

Concernant le dumping social et environnemental des zones hors Union européenne, Emmanuel Macron partage une vraie inquiétude : « je ne ratifierai pas l’accord du Mercosur. Quand on demande des efforts en matière sociale et environnementale, on doit avoir des échanges commerciaux avec des gens qui font les mêmes efforts. Nous n’aurons pas de négociations commerciales avec des pays qui ne respectent pas les accords de Paris. Je défendrai également la clause miroir, qui oblige les produits agricoles importés à respecter les mêmes normes environnementales que ceux produits chez nous. Notre intérêt c’est l’ouverture mais non à la concurrence déloyale ».

Enfin sur les aléas climatiques, le président veut une réforme de l’assurance récolte. C’est une des conditions à une souveraineté agricole. « Nous allons bâtir un nouveau régime d’assurance. C’est le mandat que j’ai donné au ministre de l’Agriculture en lien avec son collègue de l’économie et des finances. Nous allons ouvrir ce chantier qui va permettre d’assurer tous les agriculteurs. La nation ne sera pas souveraine si on ne résiste pas aux dérèglements climatiques ».

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Union agricole

Les plus lus

De g. à d. : Céline Collet, Gaëlle Guyomard, Jean-François Chauveau, Gilles Picard, Guillaume Burel, Denis Letellier, Vincent Leborgne sont prêts à accueillir tout le monde le 16 mai à Beuzevillette.
L'édition MécaLive Ouest 2024 le 16 mai à Beuzevillette

Un programme riche et varié d'ateliers attend les visiteurs tandis que plus de 80 exposants, 70 marques de matériels et des…

Frédéric Van Gansberghe, président de Futerro, et Olivier Leducq, directeur général de l'usine Tereos de Lillebonne, lors de la signature du partenariat le 11 avril à Gruchet-le-Valasse.
Tereos : ouverture d'un marché de 150 000 tonnes de dextrose par an

Le groupe coopératif a conclu le 11 avril un partenariat avec l'industriel belge Futerro qui doit ouvrir son usine de…

Reynald Fréger, président de la CGB 76
« Avoir les mêmes moyens de production que nos collègues européens »

Le président de la Confédération générale des planteurs de betteraves de la Seine-Maritime (CGB 76), Reynald Fréger, demande…

Faner le plus précocement possible pour atteindre les 30-35 % de matière sèche en 48 heures.
Ensilage d’herbe : privilégier le fourrage à plat pour 35 % de MS

Avec une organisation de chantier différente, on peut en 48 heures récolter de bons fourrages. Explication.

Donner de la lisibilité aux producteurs bio était l'objectif de la journée.
Porter collectivement des pistes pour améliorer la situation du bio

La Chambre d'agriculture a organisé une journée spéciale le 12 avril au lycée agricole d'Yvetot pour donner des perspectives…

Hervé Morin, président de la Région Normandie, et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur au Molay-Littry pour présenter le plan, en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin

C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé au Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 300 €/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site L'Union agricole
Consultez le journal L'Union agricole au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters du journal L'Union agricole