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Réflexion sur les abattoirs pour des solutions locales.

Avec les interprofessions viande, Interbev et Arip, et les chambres d’agriculture de Normandie, la région a lancé une réflexion sur les abattoirs de Normandie.

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Des concertations par territoires seront organisées intégrant les producteurs, les abattoirs, les transformateurs, les transporteurs et les alloteurs.
© Catherine Hennebert

Les conclusions d’une étude sur les abattoirs de Normandie ont été rendues le 6 octobre dernier, en présence de quelques acteurs de la filière viande. Dans un premier temps, la première action proposée et validée est l’embauche d’un CDD d’un an, financé par la Région, avec autofinancement partagé par Interbev, ARIP et la chambre régionale d’agriculture. La mission de cette personne qui devra bien connaître le monde des abattoirs sera d’organiser des concertations par territoire, de réunir tout le monde, producteurs, abattoirs, transformateurs, transporteurs et alloteurs.

Il s’agit de mettre autour de la table ceux qui ont des problèmes et ceux qui ont des solutions. A partir de ce travail, il y aura soit des solutions existantes en maximisant les outils actuels, soit la nécessité de mettre en œuvre de nouveaux équipements pour répondre aux demandes. Le président de la Région, Hervé Morin, a précisé que c’était un sujet difficile et compliqué mais qu’il attend de vraies solutions concertées territoire par territoire. « On ne peut pas installer des abattoirs dans chaque ville mais on doit pouvoir apporter des solutions locales pour favoriser le développement de circuit de proximité »

Le questionnaire en ligne envoyé aux éleveurs normands travaillant en circuits courts a effectivement mis en avant en premier lieu la question de la distance entre leur ferme et le lieu d’abattage. C’est le principal problème pour bon nombre d’entre eux. Vient ensuite la capacité de l’industriel à aller au-delà de l’abattage, le temps d’ouverture et la capacité à faire entrer certains gabarits d’animaux dans l’appareil de production.

Un premier rendu intermédiaire de ce travail de concertation est prévu pour juin, sur les 10 territoires les plus demandeurs. Hervé Morin souhaite que cette personne rende compte régulièrement de l’avancée des concertations, en présence des professionnels du monde agricole : « Le pire serait le rejet par ceux qui appellent à des solutions car ils n’auront été associés aux réflexions » a-t-il insisté.

 

Mener à saturation les outils existants

Suite à cette concertation, les abattoirs existants devront essayer de répondre aux besoins. « Il est important de mener à saturation les outils existants » insiste Sébastien Dutacq, président de l’AREA. Ensuite, la création de nouveaux outils devra s’envisager, validés par les interprofessions et la chambre d’agriculture. L’aide à l’investissement pour ces nouveaux outils se fera sur des critères précis validés dans le cadre du plan « abattoirs » : outil identifié en zone blanche, viabilité économique avec un engagement contractualisé côté producteurs et apporteurs (grossistes, bouchers…) sur des volumes et avec l’abattoir sur des tarifications. Un pourcentage minimum des investissements de l’outil devra être financé par des fonds privés. « Les fonds publics ne devront pas servir à financer du fonctionnement, l’outil devra être viable sans subvention » précise Hervé Morin.

Enfin, une étude de faisabilité de l’abattage mobile pour les petits animaux va être engagée, financée par la Région : « L’idée est d’être en situation de trancher sur cette question et, s’il le faut, de pouvoir expérimenter dans les six mois » ajoute le président.

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